Le Secrétaire général adjoint du Ministère des Transports et de l’Equipement, M. Ghoumar Seydou a présidé, le mardi 30 juillet 2024, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités opérationnelles des cadres de l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER) et des points focaux de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale sur la collecte des données d’accidents de la route à l’aide des Smartphones.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général adjoint du Ministère des Transports et de l’Equipement a précisé que l’insécurité routière est une question très préoccupante au Niger. C’est pour lutter efficacement contre les causes et les conséquences des accidents de la route que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat a, dans la lettre de mission confiée au Ministère des Transports et de l’Equipement, fait de la sécurité routière une de ses priorités.
Depuis le mois de juin 2021, a rappelé M. Ghoumar Seydou, le système de collecte des données par le Bulletin d’Analyse des Accidents de la Circulation routière (BAAC) a été étendu sur l’ensemble du territoire national. L’exploitation des fiches BAAC reçues et saisies dans la base de données de l’ANISER a décelé quelques insuffisances, notamment dans le remplissage de coordonnées géographiques des accidents enregistrés, informations pourtant très capitales dans la prise de décisions et la lenteur dans la transmission des données à l’ANISER. C’est pourquoi, l’ANISER compte moderniser son système de collecte de données à partir de 2024 en mettant à la disposition des agents de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale des smartphones qui ont, entre autres avantages, de réduire le temps de transmission des données.
Auparavant, le Secrétaire général du Gouvernorat de Niamey, M. Assoumane Sahabi a souligné que le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) 2023 montre que depuis 2010 le nombre de décès dus aux accidents de la route a diminué de 5 % pour se stabiliser à 1,19 millions par an. « Pourtant, les accidents de la route continuent de représenter une crise sanitaire mondiale. Les piétons, les cyclistes et les autres usagers de la route perdant encore leur vie. Il ressort de ce rapport que 28 % de décès dus aux accidents de la route dans le monde ont eu lieu dans la région de l’Asie du Sud-Est, 25 % dans la région du pacifique occidental, 19 % dans la région africaine, 12 % dans la région des Amériques, 11 % dans la région de la méditerranée orientale et 5 % dans la région européenne », a-t-il dit. Selon la même source, entre 2020 et 2022, les accidents corporels ont augmenté en moyenne de 9,22 %, le nombre de personnes tuées a augmenté de 13,28 % et le nombre de blessés (graves et légers) a augmenté de 6,2 %. A cela s’ajoutent des personnes handicapées à vie et des dégâts matériels considérables.
Les principales victimes sont des jeunes de 20 à 39 ans. Ils représentent plus de 67 % de victimes. Ces chiffres alarmants, a-t-il déploré, ont pour cause principale la vitesse excessive (23,75 %), le non-respect des règles de priorité (18,75 %), la non maitrise du véhicule (15,34 %) et l’imprudence du piéton (12,56 %). Heureusement, se réjouit-il, la situation de l’insécurité routière a connu une légère amélioration en 2023. Le Niger a enregistré 7 671 accidents corporels (-10,4 % par rapport à 2022), engendrant 1 075 tués (-12,5 % par rapport à 2022) et 12 556 blessés (-4,5 % par rapport à 2022).
Farida Ibrahim A (ONEP)