L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé, le jeudi 12 août dernier à Niamey, un atelier de lancement du projet «Appui à l’amélioration de la Sécurité Sanitaire des Aliments au sein des systèmes agricoles et alimentaires au Niger» couplé au dialogue multipartite sur l’intégration de la sécurité sanitaire des aliments aux politiques et stratégies nationales de sécurité alimentaire et nutritionnelle, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture.
Pour la FAO, représentée à l’ouverture du présent atelier par l’Assistant du Représentant résident, chargé du Programme, M. Djibo Banaou, le droit à une alimentation saine et suffisante fait partie des droits fondamentaux des personnes. Et ce droit est à juste titre reconnu par la Constitution du Niger. «Cependant, il faut produire les aliments non seulement en quantité suffisante, mais aussi en qualité, particulièrement dans son aspect sanitaire», a-t-il souligné. En effet, c’est dans l’objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, plus particulièrement dans son aspect touchant à la sécurité sanitaire des aliments (SSA) que la FAO au Niger a diligenté une mission exploratoire sur la situation.
Il est ainsi envisagé ce projet financé sur fonds propres de la FAO, en conformité avec son mandat. Le cadre stratégique et la vision pour la nutrition de la FAO sont conçus comme une partie intégrante du suivi du plan d’action de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle (PNSN), en réponse à l’engagement 3. «Il a été élaboré en tenant compte du contexte national en termes de gouvernance, de politiques, de stratégies et de programmes. Le projet mettra l’accent sur les politiques et les aspects liés au programme, y compris le renforcement des capacités, le partage des connaissances, la sensibilisation et le suivi pour une meilleure application de la sécurité sanitaire des aliments (SSA) par les acteurs de la chaine de valeur», précise Djibo Banaou de la FAO qui réitère l’engagement de l’organisation à soutenir les efforts du Niger dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition, «en apportant, des solutions pragmatiques, concrètes et durables aux multiples contraintes de développement que connaissent les systèmes alimentaires», a-t-il indiqué.
«Aujourd’hui, ce partenariat stratégique qui implique la FAO, le ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Haut-Commissariat à l’initiative 3N et mon département ministériel est d’autant plus important qu’il s’aligne non seulement sur les cibles nutritionnelles de l’ODD2, mais également sur les objectifs du programme de la renaissance Acte 3 et en particulier ceux de la politique agricole pour la SAN ou la stratégie de l’Initiative 3N», a soutenu la représentante du ministre de l’Agriculture, Mme Amina Abass. Elle a tenu à rassurer que dans le souci d’améliorer les performances techniques des acteurs de développement et d’accroitre les chances d’atteinte les objectifs assignés au projet, le gouvernement du Niger à travers le département ministériel en charge de l’agriculture et la FAO a jugé opportun de valoriser, à travers la mise en œuvre de ce projet, les expériences réussies des partenaires, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités des différents acteurs dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments. «Cet atelier de lancement constitue l’occasion pour tous les participants de mieux connaitre le Projet d’Appui à l’Amélioration de la Sécurité Sanitaire des Aliments au sein des systèmes agricoles et alimentaires au Niger, à travers ses objectifs et les résultats attendus de sa mise en œuvre ; et d’en appréhender toute l’importance pour l’atteinte de nos objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle», a-t-elle indiqué.
Ismaël Chékaré(onep)