S’il y a une cause pour laquelle le Niger s’est investi corps et âme, pendant les dix années de mise en œuvre du Programme de Renaissance sous la présidence de SEM. Issoufou Mahamadou, c’est bien celle portant sur la préservation de la sécurité des personnes et de leurs biens, au Niger et dans la bande sahélienne. Le jeu en valait la chandelle ! Il fallait en effet contenir les ambitions démesurées des groupes terroristes qui tentaient d’imposer à tout prix leur joug sur les pays de l’espace sahélien, le Niger y compris.
Ce farouche engagement du Président Issoufou pour le volet sécuritaire se justifie à plus d’un titre. Car, il l’a lui-même dit et redit : la sécurité est la condition essentielle pour l’épanouissement de tout peuple, elle est une des veines jugulaires du développement socio-économique d’un pays.
Pour avoir très vite perçu la liaison étroite qui existe entre sécurité et développement, il a décliné, dès son investiture à la Magistrature Suprême pour son premier mandat, le 07 Avril 2011, son engagement pour la sauvegarde de la sécurité des personnes et des biens, aussi bien sur l’ensemble de l’étendue du territoire national qu’à l’extérieur. « Je veillerai personnellement, en tant que Chef des Armées, à la consolidation de l’unité et de la cohésion, ainsi qu’au renforcement du moral de ceux qui ont la lourde mission d’assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens, de protéger nos frontières, et au-delà, de contribuer à la sécurité internationale», disait-il dans son discours d’investiture.
Aujourd’hui, soit dix ans après ce serment solennel, force est de constater que cet engagement du Président Issoufou Mahamadou est resté constant. En témoignent les investissements énormes consentis par l’Etat du Niger en faveur du secteur de la sécurité. C’est ainsi que pour relever les défis sécuritaires, des ressources colossales ont été mobilisées pour permettre à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité d’assurer le contrôle de nos frontières, mais aussi la sécurité des personnes et des biens. Faisant sien l’adage qui dit que »qui veut la paix prépare la guerre, les autorités ont mobilisé d’importantes ressources budgétaires dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des FDS, mais aussi de leurs capacités opérationnelles.
Les besoins de dépenses pour la sécurité et les capacités institutionnelles connexes découlent de l’ampleur des menaces sécuritaires qui pèsent sur les pays du sahel en général et en particulier ceux membres du G5 Sahel. Depuis plusieurs années des pressions importantes s’exercent sur le budget de l’Etat, au détriment des priorités du développement économique et social.
Dans un contexte sécuritaire sous régional caractérisé par un ensemble de menaces liées à la crise Libyenne, au terrorisme et au crime organisé dans la région du Sahel et dans le bassin du lac Tchad, les efforts entrepris par le gouvernement ont eu pour but de préserver l’intégrité du territoire et la sécurité des personnes et des biens.
A titre indicatif, les allocations budgétaires allouées par le Niger pour le secteur de la sécurité ont représenté en moyenne 16% des allocations budgétaires totales entre 2011 et 2020 pour une cible de 10%. En moyenne, sur les six dernières années (2014-2019), les dépenses de sécurité ont constitué 4,3% du PIB par an. Sur la période 2011-2019, le déficit budgétaire global, dons compris, est passé de 2,1% du PIB en 2011 à 5,8% du PIB en 2020, pour une norme communautaire de 3%.
Le bilan des dix (10) ans de mise en œuvre du Programme de ‘’Renaissance’’ du Président de la République Issoufou Mahamadou, dressé par la Cellule d’analyse des politiques publiques et d’évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG), révèle d’importantes actions menées en faveur de la sécurité. Elles se sont traduites, entre autres, par l’acquisition de matériels militaires adéquats. C’est ainsi que d’importants lots de véhicules militaires; des armements et munitions et autres moyens logistiques de soutien et en effets d’habillement ont été mis à la disposition de nos Forces de Défense et de Sécurité. S’ajoutent aussi le renforcement de la flotte aérienne, avec la remise à neuf des appareils existants et l’apport d’autres avions et hélicoptères de combat.
Il y a également les sessions de formations continues régulièrement organisées au profit des éléments des FDS suivant leurs domaines de spécialisation, de même que la création d’une école militaire supérieure destinée à la formation les officiers d’état-major et de commandement.
Par ailleurs, il y a lieu de noter la construction de logements sociaux en faveur des FDS, la création d’un fonds spécial dénommé WAQF pour soutenir les orphelins et veuves des militaires tombés sur le champ de bataille, ainsi que la construction d’un monument des martyrs à Niamey en hommage aux militaires tombés au front.
Le document-bilan de la CAPEG souligne que dans le cadre de la coopération sécuritaire avec les pays voisins, des efforts ont été menés à travers l’installation des bornes de frontière et des bornes de densification. Enfin, des opérations militaires ont été organisées dans le bassin du lac Tchad, le Djado et sur les frontières avec le Mali et le Burkina Faso.
De même, indique la même source, le Niger a consolidé sa coopération militaire avec ses partenaires et a marqué sa présence dans les initiatives sécuritaires et de maintien de la paix. En effet, les relations de coopération sécuritaire avec la France et les États-Unis ont été renforcées et ont permis la réalisation d’actions conjointes, notamment la mise en œuvre de l’Initiative sur la Gouvernance Sécuritaire (IGS) à travers le Plan d’Actions Conjoint de Pays (JCAP) qui est un accord bilatéral entre les gouvernements américain et nigérien.
S’y ajoutent d’autres conventions de coopération militaire qui ont été signées avec des pays amis dont la Turquie, l’Iran, la Chine, l’Allemagne, le Pakistan et l’Italie. Le Niger a également joué un rôle important dans la mise en place des initiatives sécuritaires régionales, notamment la force conjointe du G5 Sahel, la Force Multinationale Mixte de la CBLT et la force en attente de la CEDEAO (composante de la force en attente de l’Union Africaine).
Egalement, le Niger a activement participé aux efforts de maintien de la paix dans le monde par l’envoi de contingents militaires, dans le cadre des missions des Nations-Unies.
En termes de résultats, même s’il faut le reconnaitre, à certains moments, le Niger a subi de plein fouet les effets des attaques terroristes, avec un cortège de victimes aussi bien militaires que civiles, il ya lieu de dire que le pire a été évité au Niger et à son peuple. «Nous avons pu néanmoins rester un relatif îlot de paix dans une région tourmentée», fait constater le Président Issoufou Mahamadou.
Et comme le souligne le bilan dressé par la CAPEG, « ces efforts ont contribué à assurer la sécurité des personnes et à défendre l’intégrité du territoire national. Les divers appuis apportés aux FDS ont permis d’organiser des patrouilles mixtes régionales et départementales sur l’ensemble du territoire national, ainsi que d’opérations régulières de contrôle. Cela a abouti à l’interpellation d’individus suspects, à la saisie des armes illicites de tous calibres et d’importantes quantités de produits prohibés ainsi qu’à la prévention des attaques des groupes armés ».
Et ce n’est vraiment pas un hasard si le Président Issoufou Mahamadou a su se forger un leadership international sur toutes les questions portant sur la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Par Assane Soumana(onep)