Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la coopération, M. Hassoumi Massoudou, et l’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, SE Denisa-Elena Ionete, ont procédé, hier dans l’après-midi à Niamey, à la signature d’une convention de financement qui porte sur le programme d’appui budgétaire sous forme de contrat pour la Résilience et la Construction de l’Appareil de l’Etat (SRBC). En effet, après les trois autres conventions de financement entrant dans le cadre du Plan d’Action Annuel (PAA-2021) pour un montant global de 105 millions d’Euros, soit l’équivalent de 70 milliards de FCFA, signées le 25 mai dernier, ce 4ème accord pour un montant de 195 millions d’Euros, soit 130 milliards de FCFA, intervient pour appuyer les efforts déployés par le Gouvernement nigérien en matière de transparence dans la gestion des finances publiques et des reformes sectorielles, mais aussi pour améliorer la gouvernance.
Selon le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, le programme que s’engage à financer l’Union Européenne, à travers la présente convention a été formulé sur la base des priorités de notre pays, et vise à soutenir le Gouvernement nigérien dans ses efforts en vue d’éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités. Il s’agira notamment, de renforcer la gouvernance et la redevabilité institutionnelle et financière y compris dans la gestion et la prévention des défis migratoires, des crises et des chocs ; de faciliter davantage l’accès plus équitable et plus efficace au système éducatif et à la formation professionnelle, en particulier pour les femmes et les jeunes ; et de promouvoir une croissance économique inclusive et la création d’emplois, a-t-il expliqué.
Ainsi, le montant alloué à l’appui budgétaire (104.297.163.000 FCFA) « va contribuer d’une part à conforter la stabilité macro-économique menacée par l’impact des problèmes sécuritaires sur l’investissement, la croissance, et d’autre part à accroitre la viabilité de la dette et les finances publiques en général », a précisé le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou. Quant au montant alloué sous forme d’appui £complémentaire (23.614.452.000 FCFA), il servira, a indiqué le ministre, à soutenir en même temps le renforcement des capacités de l’Etat en vue de mener à terme les réformes sectorielles identifiées, et à apporter un appui plus transversal sur des sujets clés, pour l’efficacité de l’action gouvernementale et l’atteinte des résultats du programme. Pour le ministre des Affaires Etrangères c’est une grande contribution qui traduit « l’engagement sans faille de l’Union Européenne en faveur de notre pays pour le bien-être social de nos populations ».
Pour l’ambassadeur Denisa-Elena Ionete, le Programme Contrat relatif à la résilience et construction de l’État (SRBC) de l’instrument de financement « l’Europe dans le monde » Global Europe fait partie du premier volet du programme bilatéral 2022-2024 signé antérieurement par le ministre nigérien des Affaires Etrangères, M. Hassoumi Massoudou et la Commissaire Urpilainen, il y a quelques semaines. Cette convention renforce davantage l’excellente coopération entre l’Union Européenne et la République du Niger. « Cela me donne l’occasion de renouveler ici, et alors que le pays fait face effectivement à de nombreux défis, tant socio-économiques que sécuritaires, la volonté et la détermination de l’Union européenne de se tenir aux côtés de la République du Niger, et d’œuvrer ensemble dans un esprit de partenariat, et de responsabilité partagée », a déclaré l’ambassadeur de l’UE SE Denisa-Elena Ionete. Elle ajoute qu’en effet, l’appui budgétaire-don de l’UE « soutient et catalyse les réformes du gouvernement, à travers le transfert de liquidités au trésor sur base de l’accomplissement des indicateurs de performance ciblant des réformes, sous tendues par des mesures d’accompagnement visant le renforcement des capacités des institutions nationales et des services du Gouvernement, et par un dialogue politique régulier et constructif, le tout dans une approche de redevabilité mutuelle ».
A l’en croire, l’argent transféré au trésor sera utilisé selon les procédures nationales et les plans de trésorerie et d’exécution budgétaire du gouvernement. « C’est la façon la plus efficace d’utiliser et renforcer les systèmes et procédures nationales. Cela permet aussi de réduire les coûts de transaction et de se focaliser sur les réformes essentielles», a soutenu l’ambassadeur de l’UE.
Ismaël Chékaré(onep)