Le ministre du plan, Dr. Abdou Rabiou et le représentant résident de la Banque mondiale pour le Niger, M. Han Fraeters ont signé hier après-midi, un accord de financement du programme pour la gestion de la dépense publique par résultat pour le capital humain. L’objectif visé par ce programme est d’améliorer la disponibilité, dans les zones insuffisamment desservies du territoire du Niger, de manuels scolaires, de médicaments essentiels, des enseignants et de personnels de santé dans les écoles primaires et les centres de santé publics. En effet, ce programme s’articule autour de deux secteurs importants de l’économie nigérienne : l’éducation et la santé. Pour un montant de 124 milliards de FCFA, le programme sera mis en œuvre sur une durée de six ans.
Ce programme faut-il le préciser, sera mis en œuvre avec une toute nouvelle approche innovante basée sur les résultats. En effet, contrairement aux projets d’investissements classiques où les décaissements se font sur la base de dépenses éligibles, dans le cas de l’approche basée sur les résultats, des indicateurs de performances sont convenus d’avance avec le gouvernement et les décaissements se feront au fur et à mesure de l’atteinte des résultats sur la période 2022-2028.
Il est attendu de la mise en œuvre de ce programme des impacts importants comme : l’amélioration de la gestion des finances publiques pour la santé et l’éducation de base, l’amélioration de la gestion des ressources humaines dans le domaine de la santé et de l’éducation et enfin le soutien par une assistance technique pour la mise en œuvre du programme. Et pour atteindre ces résultats, il s’agira à travers les actions qui seront engagées, de : s’attaquer aux goulots d’étranglement de la gestion des finances publiques qui affectent la disponibilité des médicaments et du matériel dans les centres de santé, du matériel didactique, des manuels et des équipements dans les écoles primaires en mettant en œuvre une programmation budgétaire et une délégation budgétaire aux services techniques déconcentrés et aux prestataires de service. Il s’agira également de renforcer la gestion de la chaine de dépenses pour l’éducation et la santé en améliorant la capacité de passation de marchés publics et en réduisant les délais d’approvisionnement, et étendre les fonctions bancaires sur le territoire du bénéficiaire.
Avec ce programme, le Niger va avancer résolument vers une administration publique plus performante, résiliente et orientée vers les résultats. Le représentant de la banque mondiale au Niger a souhaité que le recrutement du personnel pour la mise en œuvre du programme soit finalisé dans les meilleurs délais, que le programme soit mis très rapidement en vigueur.
Par Rahila Tagou(onep)