C’est dans l’air du temps, et tout le monde semble aimer ! Ces derniers temps, il règne une lénifiante atmosphère d’apaisement sur le front politique national. Oui, il était prévisible qu’après tant d’empoignades verbales sur fond d’accusations mutuelles, depuis des années, les acteurs politiques allaient un jour se raviser pour, en fin de compte, ne privilégier que l’intérêt général des Nigériens. Aussi, en réponse à l’appel du président du Conseil national de dialogue politique, les leaders des différentes forces politiques nationales se sont retrouvés, le 20 octobre 2019, cette fois-ci sur un podium bien dégagé, pour parler de paix, d’apaisement et d’intérêt national.
Il était grand temps ! Car, les Nigériens, dans leur grande majorité, sont depuis belle lurette lassés d’assister à ces incessantes querelles de clochers, souvent avec un fort relent de politique politicienne, auxquels se livrent les acteurs politiques nationaux. Il donc était temps de s’arrêter net pour baisser le ton, refroidir les foyers de tensions, s’écouter et se comprendre !
Pour y parvenir, il suffisait de se demander, en fin de compte, où se trouve l’intérêt national ? A elle seule la réponse à cette question suffit pour nous prouver que le retour au dialogue se pose en termes d’impératif catégorique. Cet impératif, notre classe politique a bien fini par le comprendre et l’accepter. C’est tout à son honneur, et c’est tant mieux pour nous tous !
Car nul besoin de rappeler aux uns et autres que d’importants défis, tout aussi urgents que cuisants, continuent d’assaillir notre pays. Et pour nous donner une réelle chance de relever ces défis, nous n’avons pas d’autre choix que de cesser de nous chamailler pour former une union sacrée. Prenons, ne serait-ce que l’exemple du défi sécuritaire. Là, l’ennemi commun est bien connu : ce sont ces terroristes sans foi ni loi qui menacent de démolir jusqu’aux fondements même de la nation. Ces derniers, quand ils tirent sans discernement sur leurs cibles, ou quand ils les égorgent, ne tiennent pas compte de leur coloration politique.
Voilà pourquoi nous devons nous efforcer de taire nos querelles politiques et autres susceptibilités quand la situation du pays l’impose. Vive le dialogue politique pour que vive le Niger !
Assane Soumana(onep)