Comme d’habitude, la troisième décade du mois béni de ramadan qui correspond à la dernière étape du mois, est le plus souvent la période où on remarque plus d’ambiance dans le cadre des préparatifs de la fête. Pendant cette période, on constate beaucoup d’ambiance au niveau des ateliers de couture. En effet, les tailleurs sont les plus sollicités en cette période. Les femmes et les jeunes filles prennent d’assaut les ateliers de couture pour récupérer leurs habits. Malgré la canicule, elles fréquentent les lieux de couture, avec des allées et retours incalculables pour faire pression sur les tailleurs dans le but d’échapper aux faux rendez-vous et obtenir leurs habits de fête. Cependant, contrairement à l’année précédente, on constate cette année, une faible fréquentation des ateliers de couture. Une situation qui échappe aux tailleurs.
M. Abdoul Rachid Issa Chamsou, promoteur de l’atelier ‘’ CANER couture’’ situé au quartier bobiel poteau rouge de Niamey affirme que cette année, la situation est plus ou moins inquiétante. « On ne dit pas qu’on ne reçoit pas de clients, mais pas comme d’habitude. On remarque une faible affluence de la clientèle comparativement à l’année passée. Peut-être cela peut s’expliquer par le manque d’argent ou par la cherté des articles », se désole Abdoul Rachid. Cela suppose que cette année, certains tailleurs ne vont pas se faire des affaires.
Ainsi, le promoteur de ‘’CANER couture’’ a précisé qu’il a commencé à recevoir la clientèle une semaine après le carême. Ce qui, selon lui, ne lui est jamais arrivé. «D’habitude j’enregistre un nombre important de clients. Certaines clientes amènent leur couture avant même qu’on ne commence le carême. Mais d’autres attendent juste la dernière minute. Et nous sommes obligés de prendre surtout pour les clients fidèles », a-t-il expliqué.
Abdoul Rachid a confié qu’il passe la nuit à travailler. « A l’heure où je vous parle, nous ne dormons pas la nuit. Nous passons la nuit à veiller sur les habits des clients, pour éviter le maximum de faux rendez-vous », a-t-il rassuré.
En ce qui concerne la prestation, M. Abdoul Rachid a affirmé que cela dépend de la coupe et du modèle choisi. Pour les tenues simples (pagnes et tissus), les prix vont de huit mille (8000) franc à plus. Pour les tenues brodées (bazin ou lèche) c’est de quinze mille (15.000) franc à plus.
Au quartier aéroport, l’atelier de M. Harouna, fait son plein contrairement à M. Abdoul Rachid. Selon lui, la majorité de ses clients sont des jeunes filles. Depuis le début du ramadan, le promoteur de l’atelier de couture appelé ‘’ style couture’’ enregistre moyennement de la clientèle qui vient solliciter ses services.
Il a ensuite expliqué que, ces derniers temps, il travaille toute la nuit pour pouvoir tenir à tous les engagements pris. C’est d’ailleurs pourquoi, il a décidé de ne plus prendre de couture pour éviter de faire des mécontentes.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)