Transférer de l’argent au Niger et en Afrique est devenu plus facile que jamais avec l’avènement des sociétés privées nigériennes. Parmi cette panoplie de société, il y’a l’agence de transfert d’argent Nita. Une société privée nigérienne qui a créé une application mobile dénommée My Nita qui permet de faire des transactions rapides et en toute sécurité via le mobile. Cette application qui fonctionne comme un portefeuille électronique dispose de fonctionnalités d’envoi d’argent et de transfert d’un compte à un autre.
Ce bijou technologique, outre les options de transfert d’argent, est outillé d’autres facilités qui permettent aux utilisateurs de rechercher des agences proches d’eux, de calculer les frais d’envoi, de payer des factures d’eau et d’électricité, d’acheter des unités de communication et de faire des achats marchands.
En cette ère du numérique, l’application My Nita offre une alternative rapide, pratique et sécurisée comparé aux méthodes traditionnelles de transfert d’argent. Selon les explications du Directeur Marketing de la société Nita Transfert d’argent M. Bachir Samna, le Niger accuse un énorme retard dans le domaine du numérique. « Contrairement aux méthodes traditionnelles telles qu’envoyer de l’argent par l’intermédiaire d’un chauffeur qui va prendre une semaine avant d’arriver à destination ou les virements bancaires qui peuvent prendre plusieurs jours ouvrables, les transferts d’argents via cette application se font instantanément », a-t-il expliqué.
En effet, selon le directeur marketing, cette rapidité et cette commodité sont particulièrement avantageuses lorsque des paiements doivent être effectués rapidement ou en situation d’urgence. « Le besoin était là, c’est cela qui justifie la création de cette application, elle a été développée au Niger », indique-t-il.
L’attente de la société à long terme, dit-il, est de pouvoir permettre à la population d’avoir accès aux services de l’inclusion financière. « Il y a aussi l’épargne parce que vous n’êtes pas sans le savoir que déposer de l’argent cash est difficile, mais quand c’est dans l’application my Nita vous pourriez le dépenser petit à petit », ajoute-t-il.
Sécurité et protection des données
Hautement sécurisée l’application l’est. Selon le directeur marketing, l’entreprise veille à la sécurité des transactions tout en veillant à ce que le système de sécurisation ne constitue pas un frein au déploiement de cette application. En outre, pour prévenir l’intrusion des hackers dans le système, explique-t-il, l’application est protégée par deux mots de passe qui sont demandés à chaque opération. « Nous avons mis un système de SMS à chaque transaction, une notification est envoyée au numéro pour alerter la personne. Cela pour permettre de sécuriser le compte des clients. Si le mot de passe est changé dans un autre téléphone automatiquement l’application est suspendue », rassure-t-il. « Nous avons appliqué les normes de sécurités internationales pour cette application. Nous pouvons vous dire avec certitude que si ce n’est pas une nouvelle technique de fraude on est assez sécurisé, la clientèle ne doit pas douter », ajoute-t-il.
Les obstacles qui freinent le déploiement de cette application
Selon le directeur Marketing de Nita M. Bachir Samna, pour vulgariser et rendre accessible l’application à l’usage de tous, des réflexions sont en cours pour l’adapter aux petits appareils.
Par ailleurs, au Niger, la faible couverture réseau notamment dans les zones reculées et le faible niveau d’alphabétisation sont des obstacles, malgré que l’application est conçue pour fonctionner avec le minium de connexion. « Seulement il y’a des zones blanches sans aucune connexion internet donc l’application ne peut pas fonctionner », souligne-t-il.
A toutes ces préoccupations qui retardent la prolifération des solutions numériques, s’ajoute le problème crucial de la carte d’identité qui fait défaut jusqu’à aujourd’hui à beaucoup de Nigériens. « Quand vous créez un compte, le régulateur exige qu’il soit identifié. Nous avons des versions temporaires qui permettent d’effectuer seulement cinq transactions. Un obstacle assez important dans le déploiement de cette application », s’inquiète-t-il.
Aminatou Seydou Harouna (ONEP)
Réalisé dans le cadre de la Bourse sur les IPN de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest