Vendus en petit tas ou par mesure, les fruits saisonniers sont de plus en plus disponibles et très faciles à trouver tant au niveau des différents marchés de la ville de Niamey, qu’aux alentours des grandes artères de la capitale. Parmi ces produits qui inondent les marchés, on peut citer les dattes fraiches ou ‘’maga’’, le vitex donania connu sous le nom de ‘’boyi’’ en Zarma et ‘’Dumniya’’ en haoussa. Ainsi, la vente de ces produits est devenue un business rentable pour de nombreuses personnes afin de se faire un peu de revenu.
Fortement demandés par la population, les produits saisonniers sont le plus souvent vendus par les adultes et les jeunes qui sont parfois des écoliers. Ainsi, ces derniers profitent de ce moment des grandes vacances pour s’occuper avec diverses activités qui leur permettent de subvenir à certains de leurs besoins. Et aussi profiter de l’occasion pour pouvoir mieux préparer la prochaine rentrée scolaire.
Ces produits de saison sont vendus au niveau des différents marchés, en l’occurrence le marché de Katako qui est connu pour être le point d’approvisionnement pour les détaillants. Un véritable business qui permet aux grossistes, détaillants et vendeurs ambulants de tirer leur épingle du jeu.
M. Sani Aboubacar est un vendeur de ‘’Boyi’’ au marché de Katako. Un métier qu’il pratique depuis des années. « Ça fait longtemps que j’exerce cette activité. Comme c’est des produits saisonniers, leur commercialisation se fait selon une période. Une fois le moment passé, on cherche quelque chose d’autre à faire », explique-t-il. Selon lui, le ‘’Boyi’’ leur provient de différentes localités, notamment de Djoundjou, de certains villages de Dogondoutchi et de Gaya. « Nous achetons le sac de 100 kg à 12.000 FCFA, pour revendre la tasse (mesure) à 600 F CFA. Il y a également pour 100F et même pour 50 FCFA. Tout dépend de la bourse du client », a-t-il confié.
Ce vendeur dit cependant rencontrer quelques difficultés notamment au moment de l’acheminement du produit à Niamey. « Souvent, bien avant même l’arrivée des sacs, on constate qu’il y a quelques fruits qui commencent à pourrir. Ce qui veut dire que le vendeur ne peut pas avoir beaucoup de bénéfice », a ajouté M. Sani Aboubacar.
Un autre grossiste des dattes fraiches qui a préféré garder l’anonymat précise que cette activité nourrit bien son homme. « J’ai actuellement plus de dix ans dans cette activité qui est bénéfique pour moi. La vente de ce produit est passagère, elle a un temps trop limité. Actuellement, c’est la période, et on en trouve partout au Niger. Ces paniers remplis de dattes nous proviennent de Guidimouni dans la région de Zinder. La plupart de nos clients sont les jeunes garçons qui viennent acheter pour revendre en détail. Nous vendons le panier à 15.000 FCFA », a-t-il indiqué.
Nazirou est un vendeur ambulant de dattes fraiches. Une activité qu’il a embrassée tout récemment. « C’est cette année que je me suis lancé dans la vente de cet amuse-gueule pour avoir de quoi satisfaire certains de mes besoins, et aussi pour bien préparer la rentrée à venir. Je me ravitaille au marché de katako où j’achète le panier entre 12.000 et 15.000 F CFA, pour revendre en détail. Les gens en achètent beaucoup, car par jour je peux vendre 2500F CFA, 3000 FCFA, voire plus », a-t-il conclu.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)