
Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître ! Les péripéties d’une vie, paru aux Editions Alpha, est une autobiographie qui raconte le parcours difficile de l’auteur. L’histoire se situe du crépuscule de la période coloniale aux années 2000.
Né dans une île perdue au milieu du fleuve dans la région de Tillabéri, Madou est obligé de fréquenter l’école des blancs. Ni l’intervention du marabout, ni encore moins le changement de son nom par celui de son frère aîné, n’ont pu empêcher son inscription à l’école.
A 7 ans, il dut quitter son village natal, traverser le fleuve et aller vivre à Famalé, à une douzaine de kilomètres, pour être inscrit au Cl.
Ecole primaire à Famalé, collège à Niamey, Cours normal à Tahoua, école des Lettres à l’université de Niamey, stage en France, le petit paysan a gravi tant d’échelons auxquels rien ne le prédestinait.
Obligé, entre les cours de la matinée et de l’après-midi, de vendre des tabourets au Grand Marché de Niamey afin de contribuer à sa prise en charge et avoir le pétrole lampant pour apprendre ses leçons, Madou n’était habité que par la rage de réussir.
Ça n’a pas été du tout facile.
Enseignant dès ses 19 ans, il est aussitôt victime des rivalités entre le PPN/RDA et le Sawaba après l’indépendance de 1960. Il décide alors de quitter l’enseignement. Admis à un test de la Gendarmerie nationale, il fut refusé parce qu’il aurait un oncle emprisonné pour des raisons politiques. Plus tard, il va être limogé du poste de secrétaire général du ministère de l’Education nationale par un opérateur économique à qui il a refusé des marchés de gré à gré.
Proviseur d’un lycée à l’intérieur du pays, Madou reçoit la visite du Président Seyni Kountché à un moment où il avait des incompréhensions avec le préfet du département, un militaire.
Ça n’a pas été du tout facile.
Déclaré mort par son médecin traitant à l’hôpital national de Niamey, Madou reviendra à la vie après trois jours de coma profond. Avant de quitter l’hôpital, il est victime d’un accident de la route en plein centre de la ville de Niamey.
Ça n’a pas été du tout facile.
Cette autobiographie doit être une source d’inspiration pour des jeunes qui pensent que, étant issu d’un milieu modeste, il faut faire la courbette, s’asseoir sur l’honneur et la dignité pour réussir. Les péripéties d’une vie nous enseigne qu’il faut plutôt ; la volonté, la persévérance, le courage, le don de soi et la rigueur pour aller de l’avant, lorsque tout semble incertain. Il faut surtout de l’honnêteté et de la fidélité dans les rapports avec les hommes, mais aussi avec la morale tout court.
Disponible : A la Farandole des livres au quartier terminus et au 96293408 ou 95064366