Le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, M. Illiassou Idi Maïnassara a effectué, le vendredi 29 avril dernier, des visites dans les centres hospitaliers de référence de Niamey. C’est ainsi qu’il s’est rendu successivement à l’Hôpital National de Niamey, à l’Hôpital National Amirou Boubacar Diallo de Lamordé et à l’Hôpital Poudrière. Il s’agit, à travers ces visites, de s’enquérir des conditions de prise en charge des malades, d’encourager les agents de santé et surtout de s’assurer de l’effectivité de la gratuité de soins pour les enfants souffrant de paludisme et la disponibilité des produits de traitement. Le ministre était accompagné par les cadres de son département ministériel dont la Coordinatrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Mme Djermakoye Hadiza Jackou.
Au cours de ces visites, la délégation ministérielle a visé les services de pédiatrie notamment les salles d’hospitalisation, de stabilisation ou de réanimation pour constater les conditions de prise en charge des enfants malades. C’est ainsi que la délégation ministérielle a pu constater un engagement des agents de santé en matière de prise en charge des patients. Toutefois, il a été constaté un manquement lié à la rupture des produits au niveau de l’Hôpital national de Niamey. C’est ce qui explique quelques fois, que certains accompagnants (parents) disent achèter les produits de traitement du paludisme pour leurs enfants. Or selon, le ministre en charge de la Santé, l’Etat dispose de stocks importants au niveau des magasins. C’est pourquoi, M. Illiassou Idi Maïnassara a instruit les responsables de cet établissement à corriger ce manquement. La délégation a fait remarquer que l’hôpital national est la seule structure qui n’a pas exprimé de besoins depuis un certain moment parmi les cinq centres de référence que compte la capitale.
A l’issue de cette visite, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, a expliqué que ce sont des actions régulières qu’il effectue de temps en temps pour constater le fonctionnement des services de soin. «Ce matin, nous nous sommes rendus dans les différents hôpitaux pour voir ce qui se passe dans les services de pédiatrie puisque nous avons eu des remontées d’information notamment des plaintes par rapport à la prise en charge des cas de paludisme selon lesquelles la prise en charge n’est pas gratuite. Or nous avons une disponibilité importante des antipaludéens», a–t-il déclaré.
Par rapport, aux ordonnances que les agents de santé établissent aux cas graves de paludisme au niveau de l’Hôpital National de Niamey, le ministre de la Santé publique a dit que des dispositions sont prises pour apporter des corrections dans les meilleurs délais. «Cette situation sera réglée dans les meilleurs délais du moment où l’Etat s’est engagé à assurer la gratuité de soins pour les enfants de 0 à 5 ans surtout en ce qui concerne le paludisme qui fait que nous enregistrons un taux élevé de morbidité et de mortalité chez les enfants. L’Etat s’est aussi engagé avec l’appui des partenaires à rendre disponible des produits de lutte contre cette maladie. Donc, il n’est plus acceptable qu’on continue à donner des ordonnances au niveau des services de pédiatrie où la plupart des malades qui sont admis sont démunis», a assuré le ministre en charge de la Santé.
Au niveau des autres hôpitaux, le ministre Idi Illiassou Maïnassara dit avoir constaté avec satisfaction la disponibilité de traitement d’une part et que les agents remplissent correctement le logiciel AHSD qui permet de faire la remontée des données de consommations en vue de faire une estimation exacte des besoins. Toutefois, il dit aussi avoir observé au niveau de l’Hôpital régional Poudrière que le centre a élargi cette gratuité au-delà des enfants. Le ministre en charge de la Santé a aussi invité les différents responsables des Directions régionales de la Santé publique de faire le suivi de l’effectivité de la gratuité de soins des enfants de 0 à 5 ans souffrant du paludisme et aussi de la disponibilité des produits au niveau des différents CSI.
Mamane Abdoulaye(onep)