Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi a poursuivi, hier mercredi 12 juin 2024, la série de visites dans les structures sous tutelle de son département ministériel. Il s’agit de s’enquérir du fonctionnement des services, de constater de visu les conditions de travail des agents, de vérifier l’état du matériel de travail et, les conditions d’hospitalisation des patients. C’est ainsi que le ministre a visité le Centre de Santé Intégré Madina et le Centre Hospitalier Régional de Niamey (CHR).
Au terme de ces visites, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi a assuré les responsables de ces formations sanitaires que des solutions idoines seront prises pour pallier les différentes difficultés relevées afin de faciliter le travail des agents. « Je peux vous assurer que les espoirs des solutions sont certains. La santé est une priorité pour les nouvelles autorités qui mettront tous les moyens nécessaires en place pour que la prise en charge de la santé de la population nigérienne soit une réalité », a-t-il déclaré.
Au Centre de Santé Intégré Madina qui a constitué la première étape de ces visites, la délégation ministérielle a été accueillie par la cheffe du Centre, Mme Hamsatou Abani, qui a procédé à une visite guidée des locaux. Ainsi, après un accueil chaleureux des agents du Centre, le ministre a successivement visité la salle des consultations curatives, le laboratoire, le service de Planification Familiale, le service dédié à l’hygiène et assainissement, les salles de consultations nourrisson sain, d’unité de vaccination, de consultations prénatales, d’accouchements, de consultations post-natales, le service d’état civil, la perception et le service social. Après ces visites, la cheffe du Centre a procédé à une présentation succincte du fonctionnement du CSI avant de souligner les difficultés rencontrées. En effet, le Centre est confronté à un problème de population péri-urbaine non maîtrisée, la vétusté des infrastructures (installations électriques, plomberie, bâtiments), un problème d’eau, une insuffisance du personnel (infirmiers, sages-femmes, laborantin, auxiliaires), une insécurité marquée par la dégradation des murs et des activités informelles autour du CSI, un problème de stagnation d’eau de ruissellement dans la cour et, une insuffisance et une vétusté du mobilier et des équipements médicaux (tables de consultation, tables d’accouchements, matelas et lits).
Au Centre Hospitalier Régional, la délégation ministérielle a été accueillie par les responsables des différents services. Après une visite des locaux, le ministre s’est longuement entretenu avec les différents responsables afin d’apporter des éléments explicatifs quant à la gestion et au fonctionnement de chaque service avant de prodiguer des conseils à ces derniers. Ainsi, le CHR fait face à la vétusté et l’insuffisance du matériel (tables opératoires, appareil d’anesthésie, etc.), une exiguïté de certains bâtiments (bloc opératoire, ORL, Ophtalmologie, Stomatologie et autres services), une vétusté des installations sanitaires dont l’électricité et la plomberie, le problème d’adduction d’eau, une insuffisance de la capacité d’accueil face aux flux des patients, une insuffisance en personnel (médecins généralistes et spécialistes, techniciens, sages-femmes, ambulances et techniciens de surface), un problème de produits sanguins, un retard observé dans le remboursement des frais liés à la gratuité des soins qui entraine une accumulation des arriérés des factures des différents prestataires, la panne du groupe électrogène de 250 KVA et l’insuffisance de la couverture totale du second groupe de 100 KVA qui alimente quelques services sensibles comme la néonatologie, la pédiatrie, le laboratoire, le bloc opératoire, la maternité) et, l’insuffisance des crédits délégués alloués au Centre Hospitalier Régional. En plus de ces difficultés, il a été constaté que ces deux centres ont du mal à assurer la gestion efficace des déchets médicaux. Le ministre a prodigué des conseils par rapport à cette gestion de déchets afin d’assurer la sécurité des agents, des patients et des visiteurs.
En outre, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a indiqué que ces centres, malgré les difficultés évidentes ont accompli et continuent d’accomplir les missions prédéfinies. « Ces deux centres ont une bonne disponibilité en médicaments, en vaccins, en produits contraceptifs avec une chaîne fonctionnelle, une bonne couverture sanitaire, une forte mobilisation des agents dévoués et résilients », a ajouté le Médecin Colonel Major Garba Hakimi.
En définitive, les membres de la fondation Aliko Dan Goté qui ont participé à ces visites ont réitéré leur engagement pour prendre des décisions en faveur du secteur sanitaire afin de contribuer à l’amélioration de la prise en charge sanitaire de la population nigérienne.
Massaouda A. Ibrahim (ONEP)