Dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, les membres de la commission développement rural et environnement de l’Assemblée nationale ont effectué, hier, une série de visites à l’effet de s’enquérir de l’état de mise en œuvre des projets relevant du secteur du développement rural, pris en compte par le budget national voté par les parlementaires. Cette mission est conduite par le président de ladite commission, l’honorable Maman Rabiou Maïna.
La première étape de cette série de visites a conduit la délégation parlementaire à la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) de la région de Niamey, où toutes les dispositions ont été prises par le ministère de tutelle pour assurer l’approvisionnement en engrais dans ses 19 points de ventes. En cette période hivernale, les opérations se déroulent normalement. « L’engrais ne manque pas. Il n’y a aucune difficulté constatée par rapport aux intrants agricoles», a-t-il dit.
Ensuite, la délégation s’est rendue à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRAN) dont la mission porte sur la conception et l’exécution des programmes de recherches agronomiques dans tous les secteurs de développement rural ; la coordination et la supervision de toutes les recherches agronomiques entreprises au Niger ; la contribution à l’élaboration de la politique nationale dans le domaine de la recherche agronomique ; la participation à la formation, à la recherche et par la recherche et la contribution au développement de l’information scientifique et technique et à la diffusion des résultats et produits de la recherche. «Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus dans cette institution de recherche. Mais au niveau de la subvention, nous avons relevé beaucoup de difficultés qui peuvent entraver le fonctionnement de l’INRAN. C’est peu et ne parvient pas à temps», a expliqué le directeur des études et de la programmation de l’INRAN.
La troisième étape de la visite a concerné le projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Niamey (projet Goudel IV). Les parlementaires ont visité le chantier qui a démarré ses travaux le 12 février 2018 pour une durée de 30 mois. Les travaux ont un avancement physique de 25%. Quant à l’avancement financier, il est de 10% et le délai consommé est de 20%. Cette 4ème usine d’un investissement de 48,82 milliards financé par 4 bailleurs de fonds viendra renforcer la capacité en eau potable de la ville de Niamey.
Sur ce chantier, un problème foncier est relevé, à savoir la construction d’un immeuble sis dans l’emprise de l’usine de Goudel, risquant de mettre en péril l’alimentation en eau potable de Niamey. Selon les techniciens, avec cette construction, l’entretien et la maintenance des ouvrages et équipements ne seront plus assurés. Après avoir écouté les explications des techniciens, le président de la Commission a préconisé que l’Etat prenne des mesures urgentes pour trouver des solutions. Car, a-t-il indiqué, la station doit être sécurisée à l’abri de toute menace.
La délégation a ensuite visité la Maison du Paysan à Tondi Koirey, mise en place dans le cadre de l’Initiative 3N. Les parlementaires se sont ensuite rendus sur le site de la station de traitement de boues de vidange, récemment construite en vue de résoudre le problème d’assainissement des déchets liquides au niveau de la ville de Niamey.
La dernière étape a concerné la Ceinture verte de Niamey qui est menacée de morcèlement et d’occupation anarchique. A ce niveau, la délégation a reçu d’amples explications auprès des responsables de la Direction Régionale de l’Environnement de Niamey sur les mesures préconisées.
Seini Seydou Zakaria(onep)