La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé le samedi 20 novembre 2021, le 1er Sommet du Concours des Startups de l’Afrique de l’Ouest. Au cours de ce sommet, des panels ont été animés sur le développement de l’entreprenariat dans l’espace CEDEAO par des experts de l’ONUDI, de l’OMPI, du CCI, de l’ECOBANK et du FSA. C’est le secrétaire général adjoint du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, M.Abdou Ibrahim qui a présidé l’ouverture des travaux dudit sommet en présence des membres du jury du concours ainsi que plusieurs jeunes entrepreneurs.
Dans le discours d’ouverture des activités, le Secrétaire général adjoint du Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes a indiqué que le monde entier se tourne vers les acteurs économiques pour demander aux entreprises de jouer leur rôle dans la transition vers une économie durable. «Les défis sociaux, environnementaux et sanitaires de la pandémie de COVID 19 que nous devons relever aujourd’hui sont bien réels et énormes. Il reste beaucoup à faire pour résoudre ces défis, mais les avancées technologiques nouvelles mises en application par les startups nous donnent aujourd’hui de nouvelles raisons d’espérer», a-t-il souligné.
Ainsi, a poursuivi M. Abdou Ibrahim, au-delà du potentiel économique considérable en matière d’emplois et de valeur ajoutée que les startups représentent, elles ont un rôle clé dans un monde de plus en plus connecté dénommé la quatrième révolution industrielle, pour percer et se répandre à l’échelle de la planète. Les innovations des startups ont besoin du soutien et de l’adhésion d’un large écosystème. «Il est également temps pour les investisseurs, les start-ups et les autres acteurs établis de construire ensemble un cadre d’échange innovant et stable de définir des moyens et des critères pour favoriser des résultats vertueux, d’établir des mesures pour évaluer les performances et de prendre les responsabilités quant à l’exploitation efficace des opportunités présentes», a souligné M. Abdou Ibrahim.
Pour le SGA du ministère du Commerce, le monde entier et plus particulièrement notre espace communautaire est témoin que la transformation numérique a été utilisée comme l’un des moyens le plus adéquat pour solutionner de nombreux impacts socio-économiques liés à la pandémie de COVID-19. «Cette situation nous interpelle à trouver un nouvel instrument financier pour aider les jeunes entreprises innovantes qui sont les véritables piliers de la 4ème révolution industrielle», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Commissaire en Charge de l’industrie et de promotion du secteur privé de la CEDEAO, M. Traoré Mamadou a souligné que le développement de l’entreprenariat constitue une réponse conçue par la Commission de la CEDEAO pour aider ses Etats membres à faire face à certaines difficultés que rencontrent leurs économies et certaines couches de leur population. «Ce panel constitue à cet égard un cadre de réflexion, de partage d’expériences et de connaissances avec l’ensemble des acteurs concernés pour le renforcement du tissu entrepreneurial de la Région et l’amélioration de l’écosystème pour le développement des TPE et PME. Il vise de manière spécifique le développement des Startups dans notre Région et l’utilisation intense de la numérisation et des innovations technologiques pour une exploitation judicieuse des chaines de valeurs nationales et intra régionales», a-t-il expliqué.
Quant au directeur régional ONUDI, M. Bakole Jean, il a précisé que ce 1er sommet Start up coïncide aujourd’hui avec la célébration de la journée africaine de l’industrialisation. «La tenue de ce 1er sommet à Niamey marque un accent particulier sur les efforts des jeunes, sur leurs capacités innovatrices à pouvoir créer les conditions de résilience pour les économies africaines», a-t-il déclaré. C’est pourquoi, il a salué la CEDEAO pour cette initiative qui certainement va être lancée dans les autres sous régions de l’Afrique Centrale, de l’Ouest, Australe et sur l’ensemble du continent africain.
M. Bakole Jean a aussi rappelé que ce 1er sommet des Startups devrait se tenir en marge du Sommet des chef de l’état de l’Union africaine déjà prévu cette année mais qui finalement a été reporté. «Les résultats issus de ce 1er sommet des start-up seront présentés aux Chefs d’Etats parce que l’idée au départ était de faire en sorte qu’en l’organisant en marge du Sommet des Chefs de l’Etat, nous puissions créer un rayonnement et un appel aux Chefs d’Etat qu’aucun pays dans le monde ne peut oublier l’action innovatrice, l’action stratégique que la jeunesse est le moteur du développement durable et économique», a-t-il indiqué.
Yacine Hassane(onep)