Le Conseil National de Travail (CNT) a tenu, hier après-midi, sa 1ère session ordinaire au titre de l’année 2021 dans la salle des banquets du Cabinet du Premier ministre à Niamey. Six points sont inscrits à son ordre du jour. Il s’agit de l’examen et l’adoption du compte rendu de la dernière session ordinaire ; l’examen et l’adoption de l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière session du Conseil ; l’examen de l’état de mise en œuvre du projet d’acquisition de 15.000 parcelles ; discussion sur la revalorisation du SMIG, des salaires minima et de la pension ; l’examen de l’impact de la pandémie de la COVID 19 sur les entreprises au Niger ; l’examen de la problématique d’accès aux marchés publics par les entreprises nigériennes. C’est le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, président du Conseil National de Travail qui a présidé les travaux de ladite instance en présence des membres du CNT.
Procédant à l’ouverture des travaux, le Premier ministre a indiqué que cette session intervient au lendemain du 100ème jour d’une transition démocratique saluée par le monde entier, une transition, a-t-il dit, qui a consacré le passage de pouvoir entre deux Présidents démocratiquement élus qui a permis de conforter la maturité politique du peuple nigérien et la stabilité politique et sociale entretenue ces 10 dernières années. Le Chef du gouvernement a ensuite rappelé que le Conseil National du Travail est un organe tripartite de consultation et de concertation permanente dans le domaine du travail et des préoccupations qui s’y rattachent. «Sa mission est de créer les conditions d’une paix sociale indispensable à la consolidation des institutions démocratiques et républicaines et au développement socio-économique de notre pays», a-t-il précisé.
Pour le Premier ministre, les points inscrits à l’ordre du jour de la session présentent un intérêt particulier pour le Conseil. Ainsi, parlant des 15.000 parcelles «qui seront mises gratuitement à la disposition des travailleurs nigériens», le Chef du gouvernement a déclaré: «Il nous revient donc, aujourd’hui, de vérifier l’effectivité de la mise en œuvre de cette recommandation et de rechercher, si besoin est, d’autres mesures pouvant assurer la réussite dudit projet». Par rapport à la question de la revalorisation du SMIG, des salaires minima et des pensions, M. Ouhoumoudou Mahamadou a appelle «à la sagesse de tous pour mener des débats en tenant compte des défis actuels auxquels notre pays fait face et en jugeant de l’opportunité de cette demande».
Pour ce qui est de l’impact négatif de la pandémie de la COVID-19 sur les entreprises au Niger, le Premier ministre a d’abord rappelé le plan global de riposte qui comporte 3 volets, à savoir la gestion sanitaire, le soutien aux populations vulnérables et l’atténuation de l’impact du coronavirus sur la situation économique. Sur ce point précis, a-t-il souligné, «les échanges se pencheront sur l’impact de ces mesures sur la résilience de nos entreprises, de vérifier leur efficacité et de rechercher, au besoin, d’autres mesures susceptibles de relancer l’économie de notre pays». Le Chef du gouvernement a de ce fait rassuré que le gouvernement est et restera aux côtés des entreprises du secteur privé pour qu’elles soient plus performantes surtout dans le contexte d’intégration sous régionale et régionale où elles doivent prendre toute leur part. «Je suis tout aussi déterminé à renforcer le nécessaire dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux ainsi que j’ai pris l’engagement dans la Déclaration de Politique Générale que j’ai présentée devant l’Assemblée Nationale», a-t-il ajouté.
Oumar Issoufou(onep)