Le studio rénové du siège de l’Agence Anadolu à Ankara a abrité vendredi 1er juillet dernier, la cérémonie de clôture de la 21ème session de formation des correspondants de guerre. Au terme de 108 heures de cours pratiques étalés sur douze (12) jours, 22 stagiaires dont 8 Turcs et 14 journalistes africains venus du Niger, du Kenya, de la Libye, de la Guinée Conakry, du Tchad, du Soudan, de l’Ethiopie et de la Somalie, sont déclarés aptes par les encadreurs à servir comme « Correspondants de Guerre ». La cérémonie de clôture a été coprésidée par le vice-président de l’académie de police de la Türkiye, Dr. Ufuk Ayhan, et le coordonnateur du projet de formation de l’Agence Anadolu, M. Oğuz Karaka.
La 21ème session de formation des correspondants de guerre est un programme pratique d’étude organisé par l’agence Anadolu et l’Agence Turque de Coopération et de Coordination (Tika). Son but est depuis 2012 de préparer les journalistes à faire face aux dangers dans des situations extraordinaires telles que les guerres, les catastrophes naturelles et d’autres situations tendues et dangereuses. La Direction Générale de Sécurité de la Türkiye, les Forces Armées Turques et l’Agence Turque de Gestion des Catastrophes et des Urgences contribuent également à la formation.
A la cérémonie de clôture, le vice-président de l’académie de police de la Türkiye, Dr. Ufuk Ayhan, a précisé que la 21ème session de formation des correspondants de guerre était prioritairement destinée aux journalistes africains venus des huit (8) pays précités. « La formation, reconnait-il, est certes difficile mais très intéressante. Les gens qui viennent de ces pays sont nos amis, nos vrais amis. Ils nous ont rendus fiers et c’était un honneur de les recevoir ». Il a également fait savoir que parmi près de 500 personnes formées, seuls une centaine de journalistes étrangers ont pu compléter avec succès la formation.
Même si la multiplication des conflits armés fait que le journalisme de guerre est devenu incontournable dans l’espace médiatique, Dr. Ufuk Ayhan dit espérer que les conflits et les armes se taisent sur terre. « Hélas, les guerres sont inévitables dans le monde actuel dans lequel nous vivons, regrette-t-il. Les différents fronts actifs à travers le monde, la fragilité géopolitique au moyen orient, les disputes et les conflits, les zones de guerres et de batailles, tous ces éléments contribuent à l’exacerbation des tensions. D’où l’utilité de continuer ce programme et le renforcer dans un futur proche ».
Pour sa part, le coordonnateur du projet de formation de l’Agence Anadolu, M. Oğuz Karaka, a rappelé que les journalistes font face à plusieurs dangers qui vont des blessures dans l’exercice de leur fonction à la perte de leur vie, en passant par le kidnapping, et autres. Apres avoir prodigué de sages conseils aux stagiaires, il a expliqué la portée que signifie pour l’Agence Anadolu et son partenaire Tika, la conduite à terme de la présente formation qui permet aux journalistes de décrocher ce certificat reconnu à l’échelle internationale.
Tout au long de la formation, les encadreurs ont utilisé des munitions réelles et des bombes et grenades pour habituer les stagiaires aux conditions réelles des terrains sur lesquels ils seront appelés à exercer leur métier de correspondants de guerre. La cérémonie s’est terminée par la remise des certificats et la résonnance des paroles fortes de Dr. Ufuk Ayhan. « Vous avez maintenant une dette envers les femmes, les enfants, les communautés, et c’est seulement en divulguant des informations correctes et en luttant contre les fausses informations que vous payerez cette dette. C’est de votre responsabilité de commencer dès maintenant », a-t-il lancé.
Par Souleymane Yahaya(onep)