Le palais des congrès de Niamey a abrité dans la nuit du samedi 15 juillet 2023, la cérémonie de nomination de la 2ème édition des Awards Tarmamun mu. Le but de cette nuit culturelle est de contribuer à honorer les plus talentueux parmi les pionniers du mouvement culturel nigérien et de célébrer la persévérance et l’innovation de la jeune garde. L’édition de cette année a été placée sous le parrainage de M. Mohamed Hamid, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
Les awards Tarmamun mu célèbrent les plus talentueux dans les catégories hip hop, music moderne, slam, cinéma, web comédiens, sport et stylisme. Pour faire la promotion de la culture nigérienne dans toute sa plénitude et dans toute sa richesse, les organisateurs ont intégré également les catégories promoteurs culturels et grands groupes médias, maitres de cérémonie et influenceurs, ainsi que d’autres catégories qui font le renom du Niger. Plusieurs trophées d’honneurs ont été décernés à des repères vivants de la culture nigérienne tels que Mamane Sani le pianiste et la Diva Fati Mariko. Pour honorer l’ensemble de son œuvre la défunte cantatrice Hamsou Garba a hérité, à titre posthume, d’un trophée d’honneur.
Moussa yaro, Abdel Zamany et Ali Master sont respectivement lauréats dans les catégories musique moderne, music urbaine et tarmamunu mu de la Diaspora, tandis que « Yita yeta » remporte le trophée de meilleur clip de l’année. Nourath, Damanzo junior et Leo Razak remportent, dans l’ordre, les catégories slam, révélation de l’année et maître de cérémonies. Wanousky remporte le trophée de meilleur web comédien, Elpoloko celui d’humoriste, Djobala, consacré meilleur promoteur culturel de l’année. En sport, cinéma, stylisme et photographie, trônent successivement Aminatou Seini, Serge Clément, Omaris et Didy chekaraw. Et Bab’s Magagi remporte le prestigieux trophée d’influenceur de l’année.
Outre la reconnaissance du travail de Mamane Sani, Fati Mariko et Hamsou Garba, la 2ème édition des awards Tarmamun mu a honoré des femmes et des hommes qui ont consacré leur jeunesse à la promotion des valeurs culturelles du Niger et qui, grâce à leurs travaux, ont inspiré plusieurs générations. Il s’agit de Lawan B., Antoinette Tidjani, Alphadi, Mamane Gondwana, Jérôme Labeur, Bouba Magagi et Dan Sounsou, le web activiste. Toutes ces personnes ont contribué, par leur disponibilité et leurs expertises, au rayonnement de la culture nigérienne et à l’encadrement des plus jeunes.
La soirée a permis de savourer un spectacle culturel haut de gamme réalisé par les anciens et actuels étudiants de la filière Art et Culture de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, accompagnés d’autres étudiants de la même Université. Dans une chorégraphie millimétrée et bien exécutée, les danseurs ont exécuté des pas de danses traditionnelles revisitées dans un contexte de modernité, d’innovation, et surtout de soutien à la cohésion sociale et au vivre ensemble. Ce spectacle, au son du tamtam et de la flute traditionnelle, a su combiner et harmoniser l’énergie nouvelle du slam à la sagesse ancestrale du Kirari pour inciter à la recherche de l’excellence culturelle.
Procédant à l’ouverture officielle de la 2ème édition des awards Tarmamun mu, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a indiqué que le Niger regorge de talents, de compétences, de créativité et de dynamisme dans tous les domaines d’activités. « Il est donc juste et nécessaire, a-t-il dit, de célébrer ces personnes qui font la fierté et le rayonnement du Niger tant au niveau national qu’international. C’est pourquoi je salue l‘organisation Tarmamun mu qui se veut être une véritable institution rassemblant des personnalités de divers horizons pour mettre en lumière leurs réalisations et leurs contributions au développement de notre pays». Il a appelé les plus expérimentés à persévérer dans leurs efforts qui font d’eux des modèles à suivre pour les jeunes.
Pour sa part, le promoteur de Tarmamun mu a réaffirmé la volonté de son équipe de redoubler d’efforts pour faire de ces Awards une référence reconnue et pour lui assurer une pérennité. Il s’est félicité du foisonnement de jeunes talents nigériens au Niger et à l’international, et aussi de la disponibilité de leurs aînées à les accompagner. M. Abdoul-Rachid Sanda Maiga a également plaidé auprès du ministre Mohamed Hamid et du gouvernement, la promulgation du statut de l’artiste au Niger afin que certains métiers du monde culturel soit officiellement reconnu comme un travail professionnel.
Souleymane Yahaya (ONEP)