A l’instar de la Communauté Internationale, le Niger célèbre ce 20 mars, la Journée Internationale du Travail Social. A cette occasion, la ministre de la Population, Mme Amadou Aïssata Issa Maïga, a livré hier un message. Déclinant la signification du Travail Social, elle a indiqué que c’est une pratique professionnelle, une discipline qui promeut le changement, le développement social, la cohésion sociale, les capacités d’action et l’émancipation individuelle.
La commémoration de cette journée a, selon la ministre, pour mission de rendre visible les réalisations du travail social, de faire ressortir l’importance des services sociaux dans l’avenir des sociétés humaines, de défendre la justice sociale et les droits humains. Mme Amadou Aïssata Issa Maïga, a ajouté que depuis son institution, cette Journée poursuit plusieurs objectifs dont : le renforcement de la coopération, le partenariat, les contacts existants ou en établir de nouveaux avec les organisations des Nations Unies et des ONG internationales la diffusion des connaissances sur le travail
social, ses valeurs, ses principes et ses méthodes, auprès des organisations des Nations Unies et d’ONG internationales, la mise en lumière des actions et des politiques dans la poursuite d’objectifs communs. «Le thème retenu pour cette édition est d’autant plus pertinent que les multiples discriminations exercées à l’encontre des femmes ont pour conséquences l’accroissement de la prévalence de maladies mentales, psychologiques ou psychiques, entravant ainsi la qualité de la vie en société. Cette situation freine la pleine jouissance des droits garantis par les conventions des droits humains, la participation à toutes les sphères sociopolitiques et économiques, l’accès aux ressources publiques », a-t-elle indiqué.
La ministre a par ailleurs regretté le fait que malgré les multiples efforts déployés par les Etats, les associations des professionnels du travail social et les organisations de la société civile, la situation demeure alarmante. Elle a estimé qu’à ce niveau, le travail social joue un rôle important dans la lutte contre les discriminations liées au genre et à la sexualité et que la célébration de la JITS s’inscrit dans cette optique et lance un signal fort sur la nécessité de redoubler d’efforts afin de lutter contre les inégalités liées au genre et de garantir la pleine jouissance des droits humains. Abordant le cas précis du Niger, la ministre Amadou Aïssata Issa Maïga a rappelé que l’histoire des services sociaux remonte aux années 1958 où le 1er centre social a été créé. «Conscient de l’importance de cette profession, l’Etat a eu à créer plusieurs services sociaux, à la santé, au niveau de l’Education, à la Justice, dans les centres pénitentiaires etc. Les services sociaux couvrent même le secteur privé où ils existent actuellement. Cela pour mieux répondre à la demande sociale, inhérente aux organisations humaines », a déclaré la ministre. Le taux de dépendance est quatre (4) fois plus important que la norme (EDSN 2012), a-t-elle relevé. Ce qui se traduit par une forte proportion de groupes vulnérables au sein de la population. « C’est eu égard à tout ce qui précède que le Ministère de la Population a été créé avec entre autres missions de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations en général et des groupes vulnérables en particulier», a-t-elle souligné. La Politique Nationale de Protection Sociale adoptée en septembre 2011, fait mention du travail social en apportant une définition assez précise des services sociaux, cadres de travail réservés aux travailleurs sociaux, a expliqué la ministre. « En effet, les services sociaux sont créés en faveur des groupes marginalisés qui ont besoin de soins particuliers ou qui se voient refuser l’accès aux services sociaux de base à cause de leurs caractéristiques sociales spécifiques », a ajouté Mme Aïssata Issa Maïga. Elle a ensuite indiqué qu’aucun pays au monde ne peut amorcer un développement équitable sans une réduction considérable de la vulnérabilité. « C’est dans cette optique qu’ en tant que Ministère de tutelle des groupes vulnérables, nous faisons appel à tous ceux qui œuvrent pour le bien-être des populations, en général et des groupes vulnérables en particulier à plus de synergie, plus de solidarité et d’entraide, gage d’un développement social bénéfique au profit de tous», a lancé la ministre Aïssata Issa Maïga.
Mahamadou Diallo(onep)
20/03/19