Troisième nuit de la Semaine Culturelle ‘’Al’Ada’’ : la scène est prête, les projecteurs et écrans s’allument doucement, le murmure excité de la foule emplit l’air. Dans un tourbillon d’anticipation, les artistes se préparent en coulisses, prêts à offrir une performance qui captive les spectateurs et fait vibrer leur fibre. Le temps semble suspendu alors que le rideau se lève lentement, révélant un monde d’émotions, de sonorités et de mouvements qui promettent de transporter le public vers des horizons insoupçonnés. Bienvenue dans un univers où la magie de l’art prend vie, où les artistes transforment la scène en un théâtre de rêves et d’émerveillement.
Dimanche 28 juillet 2024, la troisième nuit de la semaine culturelle a accueilli un événement culturel brillant en présence des hautes autorités et de nombreux invités, avec des artistes locaux réputés qui ont livré des prestations passionnantes devant un public enthousiaste.
L’événement a démarré sur les chapeaux de roue avec une performance sensationnelle d’artistes, dont un jeune qui s’est déjà fait un nom avec deux albums, il s’agit de barakina. Il a interprété sur scène une chanson dénonçant les accords avec la France, intitulée « França bama so » ; son élégance ayant captivé le public et l’ayant plongé dans un monde parallèle d’actualité. Sa maîtrise parfaite de chaque mouvement, a suscité des réactions d’admiration et d’émerveillement parmi les spectateurs.
Ensuite, un artiste de Maradi répondant au nom de Maman Lawan qui a fait ses premiers pas dans la musique en 2008. Pour marquer le premier anniversaire du CNSP, il a réalisé un premier morceau, et un autre en l’honneur du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Des sifflets et des applaudissements éclataient de temps en temps du fait de la performance de l’artiste et un public passionné a pris d’assaut la scène pour interpréter des chansons à la fois puissantes et émouvantes de la pièce. Sa voix envoûtante a fait vibrer chaque spectateur et a créé une atmosphère à la fois solennelle et enflammée.
Un jeune qui fait du break dance, a été accueilli par des applaudissements du public ; il a produit une chanson sur l’amour de la patrie. Un morceau de dandali son kassa qui a égaillé le public sans distinction d’âge.
Après ces animations, place à présent au rétro-festival, avec la région de Dosso qui a présenté un numéro de « Dan gay kotchio », premier prix du festival de la jeunesse tenu à Zinder en 1976. Ils ont ravi la salle avec leurs instruments traditionnels, des tam-tams, des tambours et des calebasses.
Tahoua a aussi fait son entrée sur scène avec son ballet ‘’Girka’’ avec une actrice simulant des gestes d’une vraie possédée accompagnée par des mouvements d’ensemble des différents intervenants, des artistes présents sur la scène pour exorciser les génies qui troublent la quiétude de la possédée. S’en sont suivies les prestations de trois slameurs. Pour clore la soirée en beauté, c’est la compétition de la musique exclusivement traditionnelle « Dandali son kassa », l’arrangement traditionnel et l’innovation des artistes sur scène ont apporté une nouvelle dimension aux œuvres classiques, créant ainsi une expérience musicale riche et variée. Le point culminant de la soirée a été la prestation de la « troupe Galgajiya ». La fusion du style des artistes et de leurs mouvements a captivé l’auditoire et a fait de leur performance un moment inoubliable. Chaque pas était exécuté avec une précision impressionnante accompagné des paroles sur l’amour de la patrie ; leur énergie contagieuse a résonné dans toute la salle sur le thème ‘’Zencen Kassa’’.
Le rapporteur de la Commission culture a souligné l’engouement des Nigériens pour la création avant d’en aborder les détails. Cet intérêt se fait sentir non seulement à Niamey, mais aussi au niveau de toutes les régions, dit-il. « En matière de création artistique, je suis personnellement très satisfait de la rapidité avec laquelle certains artistes ont été capables de maîtriser des reprises de ballets et de chansons, avec seulement un mois de répétition, pour nous proposer des prestations éblouissantes. Je crois que ce que je suis en train de regarder est extrêmement positif, et nous en sommes seulement à notre troisième jour », a précisé M. Souleymane Ibrahim.
Rabiou Dogo (ONEP)