Le Directeur Général par intérim du Centre Régional Agrhymet, Pr Atta Sanoussi a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la 3ème réunion annuelle du Projet «Séquestration de carbone et Emissions de gaz à effet de serre dans les Ecosystèmes Agro Sylvo Pastoraux des Etats Sahéliens du CILSS» (CASSECS). Ce projet qui concerne trois (3) pays sahéliens à savoir le Niger, le Burkina Faso et le Sénégal vise à améliorer l’évaluation du bilan carbone des systèmes d’élevage (agro) pastoraux pour mieux quantifier leurs impacts sur le changement climatique et élaborer des politiques d’élevage adaptées au Sahel.
Pendant 4 jours de travaux, les participants auront à discuter des résultats des différentes composantes du projet, à organiser des tables rondes sur le bilan Carbone, la mobilité pastorale et les options d’amélioration du bilan carbone. La cérémonie s’est déroulée en présence du coordonnateur du projet CASSECS, Dr El Hadji Traoré et des représentants des institutions membres du consortium pour la mise en œuvre du projet.
Le Directeur Général par intérim du Centre Régional Agrhymet a, dans ses propos liminaires, rappelé que le projet CASSECS est mis en œuvre dans un contexte où les pays peinent encore à rendre compte de manière correcte sur l’impact réel de l’élevage sahélien sur le changement climatique. Par ailleurs, l’expertise et l’expérience des membres du Consortium de mise en œuvre du projet, ont fait naitre de grandes attentes de la part des pays en matière d’amélioration des connaissances sur le bilan carbone des écosystèmes agrosylvopastoraux sahéliens. «C’est à ce titre que le projet CASSECS a été cité dans la Stratégie Régionale Climat de la CEDEAO comme une initiative forte pouvant apporter des réponses adéquates aux questionnements sur l’empreinte carbone de l’élevage de ruminants en systèmes (agro) pastoraux dans la sous-région» a-t-il ajouté.
Selon le Pr Atta Sanoussi le projet CASSECS cadre parfaitement avec l’action du CILSS dans le domaine du climat. En effet, a-t-il expliqué, le CILSS à travers son mandat et en partenariat avec les autres institutions régionales de la sous-région, travaille depuis près de 5 décennies à renforcer la résilience des communautés et des écosystèmes à travers une approche transversale qui embrasse l’ensemble des thématiques du changement climatique, depuis les sciences du climat jusqu’à la fourniture de services climatiques, en passant par les études d’impact et de vulnérabilité, l’adaptation et l’atténuation, l’intégration du changement climatique dans les politiques et les budgets nationaux, les négociations climat, le renforcement des capacités et la capitalisation/diffusion des connaissances sur le Climat. Le Professeur Atta a par ailleurs remercié les partenaires techniques et financiers qui ne ménagent aucun effort pour les accompagner dans cette initiative. «Je voudrais vous réitérer notre engagement total au service de nos Etats membres pour les accompagner dans la recherche constante de solutions pour leurs questionnements sur l’empreinte Carbone et sur le Climat en général» a-t-il souligné.
Le Coordonnateur du Projet (CASSECS), Dr El Hadji Traoré a quant à lui expliqué que le CASSECS est un projet de recherche basé essentiellement sur les ruminants, leur déplacement, leur nourriture, leur mode de gestion et leur participation aux émissions de gaz à effet de serre considéré comme étant responsable des changements climatiques. En effet, a-t-il ajouté, l’élevage surtout celui des ruminants est considéré comme un grand pollueur c’est-à-dire que les ruminants du fait qu’ils émettent des gaz notamment le gaz méthane CH4 et le gaz carbonique CO2 sont considérés comme des animaux très polluants mais les instruments de mesure des paramètres qui servent à calculer sont des paramètres qui ont été établis ailleurs notamment dans les pays européens. «C’est pourquoi, nous avons besoin, nous africains, de trouver des paramètres des données, des réponses,des éléments qui permettent de décrire et de comprendre ce que les animaux font et leur participation à l’émission de gaz à effet de serre au niveau des Etats du Sahel».
Aminatou Seydou Harouna(onep)