
Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Saidou Halidou a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la réunion du comité de pilotage du projet ‘’Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest’’ dans la région de Tahoua et du projet ‘’Appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migratoires du Sahel’’ dans la région d’Agadez. Il s’agit à travers cette rencontre d’évaluer l’état d’avancement desdits projets, d’identifier les goulots d’étranglement dans le cadre de la mise en œuvre, d’apporter des mesures correctives et enfin de partager les bonnes pratiques et leçons apprises tout au long de la mise en œuvre des deux projets en vue d’une meilleure capitalisation des acquis.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a souligné que la protection des migrants est devenue aujourd’hui une des préoccupations majeures pour le Niger qui enregistre un flux massif de migration mixte. «Aussi, au-delà de la complexité du phénomène migratoire, c’est aussi une question de protection aux implications multidimensionnelles qui s’impose à nos Etats, notamment dans le cadre du respect des droits humains», a fait remarquer M. Saidou Halidou pour qui, ce phénomène à la fois complexe et hétérogène, relativement important occupe une place prépondérante dans les coopérations internationales en raison de ses enjeux et défis pour le développement. C’est ainsi, a-t-il rappelé, qu’après la tenue du sommet de La Valette à Malte les 11 et 12 novembre 2015, le Niger a fourni d’énormes efforts en vue d’une meilleure gouvernance de la migration.
Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a indiqué qu’en adoptant une politique nationale de migration assortie d’un plan d’actions encadrant sa mise en œuvre, le Niger fait droit, de manière résolue, aux engagements nationaux et régionaux auxquels il a souscrits. Dans cette perspective, a-t-il ajouté, une table ronde a été récemment organisée le 28 septembre 2022 à Niamey pour le financement de ladite politique sur laquelle doivent s’aligner toutes les interventions dans le domaine de la migration.
La représentante de la Délégation de l’Union Européenne, Mme Eva Atanassova, a, quant à elle, relevé que les deux projets qui font partie du programme ont eu des réalisations importantes grâce à l’engagement et la solidarité des autorités nigériennes. Le projet mis en œuvre par la Croix Rouge nigérienne, espagnole et luxembourgeoise, en fin janvier 2023, a assisté un total de 29.195 personnes qui ont reçu des services essentiels à Tahoua. Les activités de communication et de diffusion dans les communautés locales, a-t-elle dit, ont permis de joindre 109.194 personnes qui ont été informées sur les risques de la migration irrégulière et la mitigation de ces risques, les droits des migrants en transit.
D’après elle, le volet Agadez du projet, a permis d’apporter une assistance alimentaire ainsi des produits d’hygiène à 6.876, tandis que 1.573 migrants vulnérables ont reçu un soutien pour atteindre une stabilisation psychologique, 372 bénéficiaires sont référés pour une prise en charge santé, 274 bénéficiaires référés pour recevoir un soutien juridique et 113 bénéficiaires de kits de dignité.
Pour sa part, le président de la Croix Rouge nigérienne, M. Bandiaré Ali, a rappelé que l’Union européenne, dans le cadre de son fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, a lancé une action qui vise à améliorer la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migrations d’Afrique de l’Ouest, notamment les enfants et les femmes. Cette action, a-t-il dit, assure aux enfants et aux femmes, l’accès aux services de base et aux services de protection.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)