L’organisation de la Conférence Islamique (OCI) a tenu du 05 au 08 juillet 2021 au Caire, sa 8ème Session pour les Femmes et en marge, la 2ème session extraordinaire du Conseil Ministériel de l’Organisation pour le Développement des Femmes (ODF) de l’OCI. Le Niger, pays membre de l’OCI, était représenté à ces importantes assises par Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant.
Les travaux se sont déroulés autour du thème «La préservation des acquis de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes à la lumière de la pandémie du COVID 19», sous la présidence de Docteure Maya Morsi, présidente du Conseil National de la Femme de la République Arabe d’Egypte.
La deuxième session extraordinaire du Conseil Ministériel de l’ODF pour les États membres de l’OCI,quant à elle, a servi de cadre à l’adoption et la validation du budget pour le Secrétariat Exécutif de l’Organisation pour le Développement des Femmes au titre de l’année 2021-2022,du Règlement Financier et Comptable Interne de l’ODF.La table ronde Ministérielle qui s’en est suivie a donné lieu à la validation du bilan du mandat du Burkina Faso ainsi qu’à la passation de mandat entre le Burkina Faso et la République Arabe d’Égypte.
Laministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, dans son intervention, a transmis les salutations cordiales de SEM. Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger, Chef de l’Etat à la présidente de la 8eme Session de la Conférence ministérielle, ainsi qu’aux participants et participantes à l’auguste Assemblée. Sur la même lancée, la Ministre a remercié le Gouvernement de la République Arabe d’Égypte ainsi que le peuple Égyptien pour l’hospitalité et la qualité de l’accueil qui a été réservé à la délégation du Niger.
S’adressant aux ministres et expertes particpantes, la Ministre a félicité l’Organisation de l’OCI pour l’organisation réussie de ces assises. Elle a précisé que pour le gouvernement du Niger, le thème de cette conférence vient à point nommé car la pandémie de la COVID-19, au-delà des pertes humaines considérables qu’elle a entrainées, a produit un choc économique sans précédent sur cette dernière décennie. Ses effets ont été accentués par la vitesse de propagation de la maladie qui a nécessité des mesures drastiques de confinement, de distanciation sociale et de limitation des déplacements notamment la fermeture des frontières et des marchés et l’interdiction des déplacements entre régions. Ce dispositif a permis de sauver des vies, mais a entrainé une baisse considérable de la production, débouchant sur des pertes d’emplois et de revenus particulièrement au niveau des femmes et des filles qui sont les plus vulnérables face aux conséquences sanitaires et socioéconomiques négatives de la crise liée au COVID 19.
Pourtant, les femmes du Niger n’ont pas baissé les bras. Elles se sont mobilisées pour faire face aux effets néfastes de la COVID-19 et leur résilience face à la pandémie porte des fruits. Outre les travaux agricoles, les femmes assurent les tâches domestiques, s’occupent de leurs familles, et malgré les difficultés s’efforcent à trouver un équilibre entre leur travail et les responsabilités sociales qui leur incombent.
La ministre a souligné que, convaincu du rôle important que jouent les Nigériennes dans le développement de leur pays, le gouvernement du Niger ne ménage aucun effort pour la réalisation de leurs droits, de leur autonomisation et l’élimination de la violence qui leur est faite malgré les effets néfastes de la pandémie. Pour cela, le Niger a mis l’accent sur le soutien à l’augmentation de la proportion des femmes dans les mandats électoraux, les fonctions électives et nominatives. L’une des mesures emblématiques sur ce plan est le la loi instaurant un quota de 25% de femmes pour les postes électifs et de 30% pour les postes nominatifs.
Cette mesure a permis d’augmenter la proportion des femmes au parlement passant ainsi de 29 femmes députées en 2016 à 50 femmes en 2021 avec l’entrée de la plus jeune femme âgée de 19 ans à l’Hémicycle. Ces élues pourront ainsi faire prendre en compte, au plus haut niveau, les besoins spécifiques des femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre des lois, des politiques et des programmes.
(Source : DAID/RP/MPF/PE)