Aibo Hassan âgé de 24 ans, est incontestablement le lutteur qui a le plus marqué la 42ème édition de la lutte traditionnelle. Ce jeune lutteur de 102 kg, élancé et robuste, imperturbable au combat de lutte vient d’écrire son nom en lettres d’or dans le palmarès des vedettes de la lutte traditionnelle au Niger. Il est l’homme qui porte désormais le flambeau de l’écurie de la région de Maradi sous le coating de Oumarou Bindigaw, une icône de la lutte traditionnelle.
Sa vivacité, sa perspicacité et le rythme qu’il impose à ses adversaire donnent envie de suivre son combat. A toutes ces qualités s’ajoutent son amour pour la lutte et son respect envers toutes les instances de ce sport, notamment les membres du jury, les arbitres, ses adversaires, etc. C’est d’ailleurs ce comportement qui lui a valu la coupe du fair-play.
Originaire de Dakoro, c’est dans son village natal de Tourou Bagobiri qu’il a commencé la pratique de la lutte dès son bas âge. En 2018, Aibo Hassan fait son entrée dans le monde de la lutte traditionnelle en tant que lutteur professionnel. Il n’a pas perdu du temps pour faire parler de lui. Ainsi, à l’occasion de la 41ème édition du Sabre national à Maradi, Aibo Hassan attire l’attention sur lui en s’imposant parmi les stars de ce sport telles que, Ali Seyni de Dosso, Tassiou Ibrahim de Niamey; Tassiou Sani de Zinder.
Le Vice-champion de la 42ème édition vit exclusivement de la lutte traditionnelle depuis quelques temps. Il en a fait un métier et une priorité. «Actuellement je n’ai aucune autre activité à part la lutte. Et je trouve bien mon compte» nous a-t-il confié.
Pour Aibo Hassan, la 42ème édition s’est passée à merveille. Même s’il n’a pas remporté le Sabre national cette année, ce jeune lutteur plein de promesse dit se porter bien, précisant ne craindre aucun lutteur. «Chaque combattant est une occasion de tenter ma chance, la défaite vient de Dieu, ce n’est pas la force d’un adversaire. J’ai une grande passion pour la lutte et je vivrai cette passion au quotidien», déclare-t-il.
En prélude à la 42ème édition de la lutte traditionnelle de Niamey, Aibo a bénéficié du soutien de son entourage et de ses fans pour une mise au vert complète. Ce qui lui a permis d’aller au Sénégal afin de se préparer conséquemment. Mais avant, il a beaucoup voyagé dans le cadre des championnats internationaux de lutte notamment au Sénégal, au Ghana, en Côte d’ivoire, au Benin, etc. «Dieu merci tout s’est passé dans des bonnes conditions. Aujourd’hui, je ne dirai pas que je n’ai pas peur de quelqu’un, mais vaut mieux, avoir peur de Dieu que d’un adversaire, je suis venu juste tenter ma chance et j’espère que cette année sera la bonne pour moi. Je n’ai jamais eu peur de tirer un lutteur. Chaque fois que je tire ou qu’on me tire je sens que je peux terrasser mon adversaire et je continue ma route» nous a confié ce jeune lutteur deux jours avant la grande finale qu’il va disputer face à Issaka Issaka de Dosso, déjà triple champion.
S’agissant de son rapport avec les autres lutteurs, Aibo a déclaré qu’il est l’ami de tous les acteurs de la lutte traditionnelle. A peine 3 ans dans ce domaine, il se fait beaucoup d’amis. «Je m’entends bien avec tous les lutteurs, car quand on voyage pour des compétitions à l’extérieur, on dormait et mangeait ensemble. On s’entraide même en cas de besoin», a témoigné le vice-champion avant de remercier ceux qui l’ont supporté et soutenu pour leur amour et leur encouragement.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)