L’art est une source d’inspiration, un stimulant pour étaler le talent en laissant libre cours à la créativité des jeunes. Née le 14 août 2002 à Gothèye, Ali Youssoufa Fadila est une jeune artiste Slameuse, résidant à Niamey. Actuellement, étudiante en L3 à l’Ecole Supérieure des Communications Electroniques et de la Poste (ESCEP), option Économie numérique. Passionnée du slam, Ali Youssoufa Fadila a commencé à écrire ses premières paroles en octobre 2023.
Cette jeune fille talentueuse a déjà remporté son premier trophée lors du concours BANI FU en 2023 organisé par l’ONG GONI ; un deuxième prix au concours de MOJEDEC où elle a décroché la 2ème place et enfin sacrée championne nationale en catégorie slam lors de la semaine culturelle Al’Ada. Ayant développé l’amour de l’écriture, Fadila aborde dans ses textes plusieurs thématiques de la vie quotidienne dont l’éducation sexuelle, la discrimination, le féminisme, la liberté d’expression, le patriotisme. Son maniement facile du verbe et sa voix chatoyante captivent son auditoire lorsqu’elle monte sur scène. « Je ne dirais pas que j’ai appris le slam, mais je l’ai plutôt découvert. Je l’ai aimé et je l’ai pratiqué. Il y’a tellement de styles d’écriture», précise Mlle Ali Youssoufa Fadila. Son conseil à l’endroit de ses sœurs est de croire en leur rêve et d’oser se lancer sans attendre l’approbation des uns ou des autres, de ne jamais compter sur leur beauté, bien qu’elle soit un atout et de fuir le gain facile. Dans notre société, dit-elle, quand on est une femme, les erreurs sont préjudiciables surtout pour celles qui ont de l’ambition. Alors soyons fortes et résilientes.
La jeune slameuse ne tarit pas d’admiration et d’éloge pour l’artiste slameur Jhonel, le maître de la parole dont elle garde en mémoire l’un de ses textes intitulé « Niamey la cour commune », ainsi que l’artiste slameur Bachir Gentil avec qui elle a parcouru trois régions du Niger : Zinder, Maradi et Niamey pour son spectacle « Thomas Sankara n’est pas mort un 15 Octobre ». Ali Youssoufa Fadila fonde espoir que les nigériens réussiront à se remettre en question et à trouver la voie de l’union «véritable» pour construire le pays.
« Les Nigériens doivent arrêter de s’apitoyer sur leur sort et arrêter de mettre leur échec et leur souffrance sur le dos de la colonisation » conclut-elle.
Idi Maman Lawaly (Stagiaire)