Musicalement, il se bat depuis six ans pour réussir sa carrière. Lui, c’est Issoufou O. Moubarak alias Barakina, il est un artiste rappeur très investi dans la musique, car il croit en ce qu’il fait et en l’avenir de son pays dans le domaine. Sa passion pour la musique l’habite depuis l’enfance. Et cette vie de musique l’occupe à temps plein, malgré son diplôme de master 2 en communication pour le développement. Aujourd’hui il est devenu incontournable dans le milieu musical nigérien, à force de travail.
Selon beaucoup de jeunes mélomanes, il fait partie des chanteurs qui inspirent, qui les poussent à s’adonner à la musique, à partager l’amour de la musique. La vie ne sourit pas à tous de la même façon. Les vicissitudes de la vie, les situations difficiles sont là quotidiennement pour nous encombrer, il n’y a que la musique pour adoucir les mœurs, pour apaiser nos cœurs.
Il a deux(2) albums sur le marché dont le premier sorti en 2017 est intitulé {kay ba kowa bane} et le second, lui est appelé (Le Guide).
« Je me suis retrouvé dans la musique par passion puis c’est devenu aujourd’hui mon métier à plein temps. Le son yamo yamo qui cartonne actuellement, retrace les préjugés que je vis dans la musique tout le monde me considère comme un bandit et propage des mensonges sur moi. Ensuite j’essaie de mettre en couleur le rythme Peul Nigérien. C’est une superbe chanson accompagnée d’un clip magnifique et original, l’artiste et sa maison de production n’ont pas lésiné sur les moyens pour offrir un son de taille. La musique nigérienne évolue car, au fil du temps on remarque une certaine tendance vers l’originalité. Il fait partie de cette nouvelle génération qui fait des efforts en s’inspirant de nos réalités. Les artistes ont juste compris qu’il est important de revenir à nos traditions, de se ressourcer à la base pour attirer le public. Le succès de notre musique dépend de la valorisation de notre identité culturelle. Cette musique essaie de se distinguer aujourd’hui avec un cachet qui lui est particulièrement propre, faisant la fierté de notre culture de façon générale à travers plusieurs groupes dont la renommée a franchi les frontières nationales.
Concernant le son ‘’Yamo Yamo ‘’qui fait tabac en ce moment sur tik tok et des chaines de radios et télévisions, sur sa page Facebook, avec le nombre sans cesse croissant de vues et de partages de ce son. Il écrit ceci « « je reçois vos ondes positives qui nourrissent mon inspiration. L’objectif ce ne sont pas les millions de vues mais plutôt vous faire plaisir, faire plaisir à mes fans. J’ai grandi musicalement et je n’ai aucune prétention d’être mieux que quiconque ; Mon seul but est de placer la musique nigérienne dans le concert des nations qui gagnent. Faire connaitre mon pays au-delà des frontières. Je n’ai pas de thèmes particuliers, je parle de tout ce qui se passe dans notre société ! Mon inspiration vient de mon vécu, de ma sensibilité et du désir ardent d’éclaircir tout ce qui est sombre » a-t-il réagi pour couper court aux rumeurs qui le traitent d’arrogant.
Pour l’artiste, c’est un avantage certain de s’exprimer, d’être libre dans ses paroles. Et d’ajouter « c’est le meilleur atout que m’a donné la musique ensuite elle prend entièrement ma vie en charge aujourd’hui. Je fais beaucoup d’investissements à travers mes recettes et je vis mieux ».
Selon lui, la meilleure scène en souvenir est celle du stade de Niamey le 5 Février passé où il a pu rassembler plus de 15.000 jeunes. Le jour-là, c’était la folie totale, un sentiment de fierté et de reconnaissance à l’échelle nationale et pourquoi pas internationale, cet évènement prouve que je suis en train de marquer mon passage, je vais laisser une empreinte indélébile au niveau culturel. Le professionnalisme c’est à travers d’abord sa propre identité culturelle notamment les langues locales dont il se sert pour véhiculer ces messages. Et la joie que la musique lui procure dans la vie », se réjouit- il.
Son message de fin est de dire à toutes les sociétés ayant besoin de visibilité qu’elles passent à côté d’une grosse opportunité en refusant d’impliquer les artistes dans leur processus de marketing.
Et, aux jeunes qui veulent embrasser cette carrière, c’est d’être authentique, original, avoir sa propre personnalité dans le rythme, dans le timbre de la voix et aussi dans l’interprétation si c’est cette dernière hypothèse.
Malgré certaines contraintes liées à toute activité humaine, Barakina n’a qu’un seul objectif ; voir la musique nigérienne se développer et pour cela il compte y apporter sa touche.
Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)