La Haute autorité du WAQF a organisé hier matin, un atelier de familiarisation avec les formulaires types de constitution des waqf privés à l’endroit des opérateurs économiques, et investisseurs nigériens. Cet atelier vise en effet à sensibiliser les opérateurs économiques sur la constitution et le concept WAQF. Il consacre ainsi la vulgarisation des documents types de WAQF auprès des potentiels constituants. C’est le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, M. Moussa Sidi Mohamed qui a présidé l’ouverture des travaux.
Dans son allocution, M. Moussa Sidi Mohamed a indiqué que le WAQF est considéré comme une opération visant à investir dans des capitaux productifs qui doivent générer des revenus et des profits à distribuer aux pauvres ou autres bénéficiaires désignés par le fondateur, mais visant aussi à financer des projets de développement commercial ou économique. Il entraîne une réinjection du surplus social dans le circuit économique, stimulant la demande et la production, surtout celles des produits de première nécessité. Il permet également de réduire les inégalités en dotant les catégories défavorisées d’un pouvoir d’achat leur permettant d’atteindre un niveau de vie décent.
«Selon l’Islam, l’importance du waqf au niveau individuel, est que la vie de ce monde est essentiellement une préparation à la vie de l’au-delà et lors de laquelle l’homme, par sa foi et ses actes, détermine son statut futur. Le Coran rappelle donc aux croyants que ‘’Les biens et les enfants sont l’ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes œuvres qui persistent ont auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et [suscitent] une belle espérance – sourate – La Caverne » (Al-Kahf), verset 46. C’est pourquoi, je vous invite à orienter et accentuer vos actions humanitaires et sociales dans l’investissement des projets de développement à travers le mécanisme du Waqf. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger en tant que structure d’appui et d’encadrement des acteurs économiques entend poursuivre le plaidoyer auprès de ces derniers en vue de susciter leur adhésion massive au principe des Waqfs»a-t-il souligné.
Pour sa part, le directeur général par intérim de la Haute Autorité WAQF, M. Issaka Nouhou a rappelé que, le Waqf est un des fleurons de la culture musulmane qui a fait ses preuves dans le cadre du développement scientifique, économique, spirituel, social et culturel aux temps du Prophète (SAW) et de ses successeurs bien guidés. Il s’agit en clair d’une immobilisation temporaire ou perpétuelle d’un bien meuble ou immeuble dont l’usufruit sert à défendre une cause noble. Le WAQF profite à son constituant à la fois dans ce bas monde et davantage dans l’au-delà. En effet, le Messager d’Allah (SAW) disait lorsque le fils d’Adam meurt, toutes ses bonnes actions s’arrêtent sauf dans trois (3) cas. Il laisse derrière lui, un enfant pieux qui invoque en sa faveur ; une Sadaqatul djarayyah (une donation qui court-perpétuellement) et une science dont l’humanité profite.
Il faut dire que les plus hautes autorités de notre pays, a dit le directeur général par intérim de la Haute Autorité WAQF, ont vu juste en créant cette institution dont l’importance n’est plus à démontrer. «La Haute Autorité du Waqf mesure la portée de sa mission et nous envisageons les défis avec foi et conviction vu la noblesse de la cause que nous sommes appelés à servir. Ainsi nous travaillons en synergie avec nos partenaires, pour une inclusion sociale et une autonomisation des couches les plus vulnérables de notre société à moyen et long terme», a-t-il conclu.
Nafissa Yahaya(Stagiaire)