
A la cérémonie officielle d’ouverture des travaux
La présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Énergie Atomique (HANEA), Dr Mindaoudou Souley Zeinabou a présidé, le lundi 3 juin 2024 à Niamey, la cérémonie d’ouverture des travaux d’un atelier de formation sur les mesures de prévention et de protection contre les menaces internes. Organisé en partenariat avec l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), cet atelier de cinq jours vise à sensibiliser, former, outiller et renforcer les capacités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des parties prenantes à ces assises afin d’assurer une meilleure prise en charge de la sécurité nucléaire. La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du CNSP, des experts de l’AIEA, des directeurs et secrétaires généraux et, du président de la CNCCAI.
À l’ouverture des travaux, la présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Énergie Atomique (HANEA) a expliqué l’importance et l’apport des Sciences et Techniques Nucléaires (STN) pour relever les défis majeurs de l’humanité et le bien-être des populations. « Les Nations Unies ont reconnu et confirmé qu’une contribution essentielle des STN est attendue dans au moins 9 sur les 17 Objectifs de Développement Durable identifiés », a-t-elle indiqué. Par la suite, Dr. Mindaoudou Souley Zeinabou a souligné que le détournement et l’utilisation des sources radioactives et d’autres matières nucléaires à des fins malveillantes dans un contexte marqué par le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et les menaces, peut causer des conséquences irréversibles à l’humanité, d’où la nécessité de mettre en place des mécanismes de prévention, de détection et de prise en charge de ces dernières afin de lutter contre le trafic illicite ou la contrebande et garantir la paix et la sécurité des populations.
« Dans ce contexte, le contrôle et la sécurisation des matières nucléaires et radioactives ainsi que les installations associées doivent être pris au sérieux », dit-elle. En vue de répondre à ces préoccupations, la présidente a révélé que le Niger a élaboré et mis en œuvre, en collaboration avec l’AIEA, un régime national de sécurité nucléaire sur la base du Plan Intégré d’Appui à la Sécurité Nucléaire (INSSP) pour fournir un cadre systématique et intégré d’implémentation, d’évaluation et de renforcement du régime national de sécurité. Par ailleurs, la présidente de la HANEA a lancé un appel aux États membres à la vigilance avant d’inviter les participants à mettre en avant l’intérêt national afin de renforcer leur capacité de la culture de sécurité et de sureté nucléaire dans les structures respectives.
Quant au Représentant de l’AIEA, M. Mahrane Khalfoun, il a expliqué l’importance de cette formation au vu des répercussions que l’utilisation malveillante des matières nucléaires peut engendrer sur l’humanité avant d’indiquer les objectifs ciblés. Il s’agit de sensibiliser les participants aux menaces internes potentielles pesant sur les matières radioactives et les installations associées, de fournir les informations nécessaires pour leur permettre de renforcer la culture de sécurité au sein de leurs organisations et d’établir des mesures de sécurité pour prévenir les menaces, de sensibiliser à la sécurité des sources radioactives sous contrôle réglementaire, d’utiliser une installation hypothétique et des activités de groupe pour appliquer les concepts présentés.
Pour sa part, le premier Vice-président du Comité National de Sécurité Nucléaire (CNSN), M. Soumaila Idi Dan Bouzou a rappelé les missions de la HANEA et l’importance de cet atelier permet de relever les défis auxquels le Niger est confronté depuis les évènements du 26 juillet dernier. « L’insécurité représente une préoccupation majeure dans la région du Sahel et l’utilisation à des fins criminelles des matières dangereuses peut compromettre les mesures de sécurité, engendrer des coûts importants et entrainer des conséquences dévastatrices », a-t-il ajouté.
Massaouda A. Ibrahim (ONEP)