Les travaux de l’atelier de validation du plan d’opérationnalisation de la mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) ont débuté hier matin à Niamey. Cette rencontre de trois jours est organisée par le Ministère de la Justice en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).
Le projet de plan d’opérationnalisation de mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) soumis à l’appréciation des participants à l’atelier, a été élaboré de manière participative par le Mécanisme National d’Élaboration des Rapports et de Suivi des Recommandations des Organes des Traités et de l’EPU (MNRS). «Dans son contenu, le projet de Plan donne d’abord quelques indications sur le calendrier et les documents de référence du passage du Niger au 3ème cycle de I’EPU. Il décrit de manière détaillée le processus de son élaboration et définit ensuite les mesures, les objectifs et les initiatives qui permettront à la fois de mettre en œuvre les recommandations et d’avoir un impact sur l’amélioration de la situation des droits de l’homme», a expliqué le Président du MNRS..
Ce Plan qui cadre parfaitement avec le PDES 2022-2026 et la Politique Nationale Justice et Droits Humains et son Plan d’Actions 2016 – 2025 permettra selon M. Ousseini Djibagé Maman Sani d’améliorer la situation des droits humains dans notre pays en favorisant notamment la promotion de la gouvernance démocratique, la transparence et la lutte contre l’impunité, la corruption, le terrorisme, la migration, la pauvreté, la faim, les défis climatiques et environnementaux, etc. Le Président du MNRS a exhorté tous les partenaires techniques et financiers à la mutualisation des énergies, des efforts et des ressources pour continuer à accompagner activement le Niger dans la réalisation de ses obligations et engagements internationaux découlant de l’Examen Périodique Universel, des organes des traités et des Rapporteurs Spéciaux.
Pour M. Ousseini Djibage Maman Sani l’Examen périodique universel (EPU) est l’un des principaux instruments de contrôle mis à la disposition du Conseil des Droits de l’Homme siégeant à Genève. Instauré en 2006, l’EPU constitue un processus politique d’évaluation par les pairs, qui passe en revue, lors de cycles de quatre ans et demi, la situation des droits de l’homme de chaque État membre des Nations Unies. Le Niger a passé son premier EPU en 2011, au cours duquel 112 recommandations lui avaient été adressées. Il s’est ensuite soumis à l’EPU du second cycle en 2016 avec 168 recommandations reçues. A son passage à l’Examen du 3ème cycle en 2021, 254 recommandations ont été formulées par 95 Etats adressées au Niger. Après consultation de toutes les parties prenantes, le Gouvernement a décidé d’accepter 248 et de rejeter 6. «L’essentiel des recommandations acceptées au 3ème EPU, sont relatives entre autres, à la sécurité des personnes, à l’administration de la justice, aux libertés d’expression, d’association, de réunion, au droit au travail, au droit à un niveau de vie suffisant, au droit à la santé, au droit à l’éducation, aux droits des personnes vulnérables, au droit au développement, aux questions environnementales, aux questions des migrants, des réfugiés, de traite des personnes etc.», a-t-il souligné. C’est donc pour mettre efficacement ces recommandations acceptées que le MNRS a élaboré ce plan d’opérationnalisation.
Pour sa part, le Représentant du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, M. Omer Kebiwou Kalameu a assuré de la disponibilité de l’ensemble du Système des Nations Unis au Niger à soutenir le Niger dans la mise en œuvre des recommandations des mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme.
Yacine Hassane(onep)