Dans le cadre de la journée internationale de la couverture sanitaire universelle, l’Institut national d’assistance médicale du Niger (INAM), a organisé le mardi 13 décembre 2022 à Niamey, un panel de haut niveau en marge des travaux du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), sur le thème ‘’chacun devrait avoir accès à des soins de qualité sans subir de difficulté financière’’. Il s’agit à travers cette rencontre de partager des informations et de recueillir les impressions de toutes les parties prenantes pour un bon départ de la mise en œuvre de cette couverture sanitaire universelle au Niger.
Pour la directrice générale de l’Institut national d’assistance médicale (INAM), Dr Hadiza Jackou, c’est la première fois que le Niger célèbre la journée internationale de la couverture sanitaire universelle. Et cela a-t-elle dit, s’explique par le fait que le Niger vient de créer l’INAM qui est en charge de tout ce qui est gratuité de soin, et qui va dans la droite ligne de la couverture sanitaire universelle. «Nous avons organisé ce panel, pour réunir tous les acteurs qui sont parties prenantes dans tout ce qui est accompagnement de la couverture sanitaire universelle, à savoir les partenaires, les différents Ministères et la société civile», a-t-elle ajouté. Dr Hadiza Jackou a, en outre, souligné que, le but de cette rencontre est d’installer pleinement la couverture sanitaire universelle. La stratégie de la couverture sanitaire a été adoptée au Niger en 2021, et l’INAM a été mis en place pour conduire cette réforme au Niger.
Intervenant en tant que paneliste, le Secrétaire général du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Ibrahim Souley, a dans ses propos souligné que le PDSS 2022-2026 a fait une place de choix à la marche vers la couverture sanitaire universelle, et cela passe par trois aspects extrêmement importants. Le premier, c’est l’aspect sur la gratuité de soin qu’il faudrait rendre plus opérationnelle, la plus effective à l’endroit des cibles prioritaires pour lesquelles l’offre des soins de qualité pouvait contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité des cibles. Le deuxième aspect, c’est la mise en place d’un système qui permettrait de prendre en compte le coût financier avec la création de l’INAM pour le ciblage des interventions. Et le troisième aspect, une alternative vers les systèmes assurantiels pour qu’il soit orienté beaucoup plus vers ceux qui ont réellement besoin d’assistance.
Pour sa part, l’Inspecteur général de service au Ministère de l’Emploi, du travail et de la protection sociale, M. Dounama Abdou, a souligné que le rôle de leur département ministériel en ce domaine précis est de réguler le fonctionnement des organes gestionnaires de la couverture de santé universelle, en assurant la tutelle technique de l’Agence nationale de protection sociale, mais également en créant le cadre juridique facilitant la régulation de ses organismes.
De son côté, la représentante d’ENABEL Mme Sandro a indiqué que cette initiative est très appréciée et pertinente. Aussi, a-t-elle dit, ENABEL pense que la meilleure forme, c’est vraiment une contribution multiforme ; de la conception des interventions jusqu’à la mise en œuvre au niveau opérationnel, stratégique, institutionnel et aussi autour du dialogue politique. Elle a précisé qu’ENABEL a aussi contribué au processus d’élaboration de la stratégie nationale avec les autres PTF et structures dont l’INAM est un des éléments clés.
La représentante de l’OIM, Dr Anya Blanche a souligné qu’au niveau de leur organisation, il s’agit d’aider le pays à renforcer le système de santé en vue d’avancer vers la couverture santé universelle, de la maintenir et de suivre le progrès. L’OIM soutient en terme d’accès, qualité et aussi de la protection financière. Des multiples renforcements de capacités ont été faits au niveau des structures de santé et au niveau des acteurs de la santé ainsi qu’en matière de renforcement des plateaux techniques des formations sanitaires.
Le directeur exécutif d’ESCAVI, M. Hamza Djibo a dans son intervention, relevé que la couverture sanitaire universelle est un grand défi pour le pays, et qui nécessite une multisectorialité, c’est-à-dire le gouvernement, les PTF, les organisations de la société civile et aussi la communauté. Ce défi est transversal du niveau périphérique jusqu’au niveau central.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)