Le directeur de cabinet du Président de la République, M. Ibrahim Abani, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur la problématique de l’éducation et de l’autonomisation de la jeune fille dans la capture du dividende démographique au Niger. Il s’agit à travers cette rencontre de dégager les principales difficultés, les contraintes et défis, ainsi que les grandes orientations sur la problématique de l’éducation et de l’autonomisation des jeunes filles pour la capture du dividende démographique au Niger.
A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du Président de la République, a souligné que la problématique de l’éducation et de la formation des filles au Niger se caractérise par des facteurs multiformes d’ordre socioculturel, économique, politique et organisationnel qui interagissent et se renforcent mutuellement. Il a aussi ajouté que la persistance de certaines croyances et pratiques sociales défavorables à la scolarisation de la fille, fait peser encore sur les efforts déployés par l’Etat, les partenaires du développement, les organisations de la société civile et tous les autres intervenants pour promouvoir l’éducation et la formation de cette frange vulnérable de la population.
Il a, à titre illustratif indiqué que le taux brut de scolarisation des filles au primaire est de 72,1%, avec un taux d’achèvement de 57,2% au primaire et 15,6% au secondaire. Cela montre selon lui, combien les filles sont sous représentées lorsqu’on avance dans le cycle du système éducatif. Selon lui,, cela préoccupe le Président de la République qui a traité de la question dans le programme de la Renaissance acte III et instruit pour que des politiques et programmes pertinents soient mis en œuvre, avec le nécessaire accompagnement des partenaires techniques et financiers.
La faible scolarisation et le maintien des filles à l’école jusqu’à la fin du premier cycle du secondaire, a précisé M. Ibrahim Abani, impacte avec effet domino sur toutes les étapes de leur vie. Aussi, a-t-il nuancé, 65% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Parmi les femmes de 20 à 24 ans, 44% ont donné naissance avant l’âge de 18 ans. C’est pourquoi, a-t-il déploré, la mortalité néonatale est plus élevée parmi les enfants de mères âgées de moins de 20 ans, avec 55 pour mille cas. Cette mortalité s’élève à 39 pour mille chez les femmes sans éducation. Le directeur de cabinet du Président la République, a soutenu que la capture u dividende démographique au Niger ira de pair avec les orientations des politiques économiques et des mesures énergiques dont entre autres le maintien de la jeune fille à l’école.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a rappelé qu’avec une forte croissance démographique à laquelle s’ajoutent les effets néfastes du changement climatique, il est aisé de constater un problème d’adéquation entre les ressources économiques et l’accroissement démographique. Il a en outre indiqué que notre pays fait face à d’importants défis dans les domaines de la sécurité, de l’agriculture, de l’environnement, de l’accès à l’eau potable, de la santé, de l’énergie, de l’éducation et tout particulièrement de la scolarisation de la jeune fille. C’est pourquoi, a-t-il dit, la scolarisation de la jeune fille est au cœur des réformes apportées à notre système éducatif, réformes voulues et décidées par le Président de la République.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)