Le représentant du Directeur général du Fonds de Solidarité Africain (FSA) M. Jean NKURUNZIZA a présidé le 4 Mai 2023 dans ladite institution une signature d’accord-cadre entre le FSA et la chambre Nationale des promoteurs et Constructeurs Agrées de Côte d’Ivoire (CNPCCI). Cette cérémonie s’est déroulée en présence du président de la chambre nationale des promoteurs et constructeurs agréés de Côte d’ivoire, M. Siriki Sangaré et le représentant de la confédération Patronale du Niger. A travers cette signature, les deux parties sur un protocole d’entente qui régira les relations du FSA et de la CNPCCI.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion M. Jean NKURUNZIZA a souligné que le Fonds de Solidarité Africain entend contribuer à l’atteinte de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, qui cadre parfaitement avec les enjeux et les objectifs de son Plan de Développement Stratégique à Moyen Terme (PDSMT) 2021-2025 du Fonds, plan dénommé PLAN NEW FRONTIER 2025. « Votre présence à Niamey, pour apposer votre signature sur le protocole d’entente qui régira à compter de ce jour les relations du FSA avec la Chambre Nationale des Promoteurs et Constructeurs Agréés de Côte d’ivoire démontre tout votre attachement à trouver des solutions innovantes pour le développement du secteur des logements de Côte d’ivoire » a-t-il indiqué.
Il a expliqué que cette signature permettra aux Africains de vivre dans des conditions décentes ; et se doter des logements est une des priorités du FSA et ce, en parfaite adéquation avec l’agenda 2063 de l’Union Africaine qui a prévu de donner la possibilité à tous les Africains d’avoir un logement décent et abordable dans un environnement propre, sûr et bien organisé.
Il a relevé que concernant la collaboration entre le FSA et la Chambre Nationale des Promoteurs et Constructeurs Agréés de Côte d’ivoire, elle permettra de rehausser la part du financement du logement en Côte d’ivoire et par ricochet, l’offre de logements aux ivoiriens.
Quant à M. Siriki Sangaré, il a indiqué qu’au Ghana il y a 1,7 millions d’unités nécessitant un financement de 51.8 milliards à 52.5 milliards USD, et au Kenya à 2 millions d’unités par an et il en va de même pour les pays membres de l’UEMOA dont la Côte d’Ivoire. « Face à ce tableau critique, il est impérieux que des mécanismes de financements innovants avec des garanties hypothécaires soient mis en place en faveur des promoteurs immobiliers dans le dessein de les accompagner à la réussite de leurs projets immobiliers en faveur de nos populations afin de résorber un tant soit peu le déficit chronique de logement en Afrique subsaharienne en général et en Côte d’Ivoire en particulier où celui-ci est estimé à environ 600. 000 logements, et se creuse d’environ 50.000 à 60. 000 unités par année » a-t-il précisé.
Selon les projections, le besoin en logement se renforce avec le temps. La situation est particulièrement critique dans les huit pays qui constituent l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, où la demande de logements décents est largement supérieure à l’offre.
« De même ONU Habitat prévoit que 50 % des habitants d’Afrique subsaharienne vivront en zone urbaine d’ici 2030, et les données de la Banque mondiale montrent que la croissance économique de la région a été très supérieure à la moyenne mondiale, ces dix dernières années. En dépit de cette croissance économique, la situation du logement dans de nombreux pays africains s’est détériorée rapidement. Une énorme pénurie de logement sévit, en quantité et en qualité, contribuant à la prolifération de bidonvilles et d’habitations informelles. A titre d’exemple, le centre de financement du logement abordable en Afrique (CAHF) estime la pénurie actuelle de logements au Nigeria à 17 millions d’unités nécessitant un financement de 363 millions » a-t-il conclu.
Haoua Atta Maikassa(Stagiaire)