
Alou Moustapha
Hier, dimanche 30 mars 2025, c’est dans la joie, l’allégresse, la foi commune en l’avenir que la communauté islamique de notre pays a célébré la fête de l’Aïd El Fitr ou fête de Ramadan qui intervient après vingt-neuf (29) jours de prières et de dévotion.
L’unité, la résilience, une vision partagée d’un Niger de paix et de progrès, les invocations pour que Dieu le Tout Puissant, le Miséricordieux, descende sa bénédiction sur notre cher pays, la ferveur, l’amour de la patrie, sont, assurément, les aspects essentiels qu’on peut retenir de ce mois béni de Ramadan.
C’est au demeurant dans une atmosphère de communion des âmes et des esprits que s’est déroulée à la place des Grandes Prières ou Grande Mosquée de Niamey la prière de l’Aïd El Fitr à laquelle a participé le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.
Religion de paix, de tolérance et de pardon par excellence, l’Islam, religion révélée au prophète Mohamed (que la paix et le salut de Dieu soit sur lui) par l’intermédiaire de l’archange Gabriel, cultive les vertus et rejette et interdit les antivaleurs.
Malheureusement, cette période bénie a été entachée par le sang de quarante-quatre (44) de nos compatriotes, d’innocentes âmes, du village de Fambita (commune rurale de Kokorou, département de Téra, région de Tillaberi) qui n’aspiraient qu’à vivre en paix, victimes des forces du mal, sans foi ni loi et tout naturellement sans conscience.
En effet, le vendredi 21 mars 2025, en plein Ramadan, alors qu’ils priaient la Jummah, les habitants de Fambita ont été victimes d’une attaque d’une violence inouïe d’une horde de terroristes qui, au nom d’une cause inavouée, parce qu’inavouable en vérité et au fond, ont répandu les larmes, la désolation, le feu et le sang dans la mosquée et à l’intérieur du village. « Ces terroristes ne méritent que la loi du talion, la loi de l’enfer, venger la mort de ces âmes innocentes nous devient obligatoire », déclarera le Conseil Islamique du Niger.
Quoi que d’une rare violence, innommable, ignoble et inqualifiable, cette ignominie n’a ni ébranlé ni bouleversé la foi, la détermination, la rage de vaincre, la résilience des fils et filles de la Nation qui, l’émotion des premières heures du drame passée, se sont ressaisis en multipliant les invocations et prières dans toutes les régions du pays pour qu’Allah accorde son pardon aux martyrs de Fambita tout en renouvelant leur fidélité et confiance au Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), au gouvernement et aux Forces de Défense et de Sécurité.
C’est l’occasion ici, d’ailleurs, de rendre un hommage mérité à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité qui œuvrent chaque jour avec bravoure et professionnalisme pour préserver la paix et la sécurité dans notre pays et défendre l’intégrité du territoire national contre toute agression extérieure et les forces du mal.
Ce mois béni a également été une période d’intenses activités entrant dans le cadre de la vie de la Nation, de la construction du Niger nouveau, de l’œuvre de redressement national et de la refondation de la République et qui ont permis aux Nigériens et Nigériennes de se retrouver autour d’un idéal commun dont le maitre à penser est le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourhamane Tiani, père de la Nation, sur qui incombe la responsabilité du bien-être et de la sécurité de chaque nigérien.
Conscient de ce statut que lui confère la responsabilité nationale, le Président de la République, Chef de l’Etat a si opportunément saisi les occasions et la période pour lancer un appel au pardon, à la cohésion sociale, l’unité nationale et au patriotisme. « Je souhaite également, comme le Président de la République ne cesse de le répéter, que la cohésion entre les filles et fils du Niger se renforce davantage afin de consolider l’unité nationale, gage de succès dans tout ce que nous entreprenons pour un bonheur partagé », dira le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Fiances Ali Mahamane Lamine Zeine dans son message de bonne fête de l’Aid El Fitr à l’ensemble de la Nation.
Dans son sermon, l’Imam de la Grande Mosquée de Niamey et Président de l’Association Islamique du Niger a exhorté l’ensemble de la Nation à cultiver davantage l’esprit de pardon, de solidarité, de réconciliation nationale, gage d’un Niger de progrès.
« La vie humaine est sacrée et la paix est nécessaire pour la promouvoir. C’est pourquoi, croyants tous en l’unique Dieu, musulmans et chrétiens, nous devons tous nous unir pour vaincre le mal et la haine afin de travailler ensemble avec nos énergies pour la paix, la sécurité, la réconciliation et la cohésion sociale » déclarera, pour sa part, Monseigneur Laurent Ounteini Lompo, Archevêque de Niamey qui a par ailleurs saisi cette occasion, après plusieurs jour de prières dans les Eglises pour nos Quarante-quatre (44) concitoyens du village de Fambita, pour présenter les condoléances des Evêques du Niger et de la communauté nationale chrétienne aux familles des victimes.
Alou Moustapha (ONEP)