Le marché devient de plus en plus difficile sous nos tropiques. Et pour cause ! Une hausse de prix généralisée sur les produits agro-alimentaires est perceptible depuis quelque temps au niveau des magasins d’alimentation, des petites boutiques de quartier, des marchés et même sur les tables des petits détaillants. La valse des prix a atteint aujourd’hui des proportions incommensurables. Le lait, l’huile, le beurre, la tomate en boite, la farine de blé, le poulet congelé, et bien d’autres produits alimentaires de première nécessité, ont connu ces derniers mois une hausse vertigineuse de leur prix d’achat.
Les clients qui s’approvisionnent quotidiennement dans ces différentes surfaces, sont médusés, agacés et totalement dépassés par cette tendance haussière. Et cela d’autant plus que leurs bourses qui ne sont pas des plus fournies, n’ont pas évolué d’un Kopeck. Ce qui signifie en des termes beaucoup plus clairs, que d’ici peu de temps, ils vont devoir se passer de certains produits qui figurent pourtant dans leur ration alimentaire. Mais qu’est ce qui peut bien expliquer cette hausse tous azimut des prix des denrées alimentaires dans nos commerces ?
Cette question trouve difficilement une réponse satisfaisante chez les commerçants qui se bornent à répéter qu’ils payent eux aussi un peu plus cher ces produits venus d’ailleurs. Le mystère demeure donc entier. Les quelques tentatives
d’explications qui paraissent rationnelles évoquent les conséquences de deux années de Corona virus qui ont durement impacté la production dans certains pays pourvoyeurs de ces produits alimentaires. Plus expéditifs, certains voient la guerre entre la Russie et l’Ukraine comme une des principales causes de cette surenchère sur nos marchés.
Quoi qu’il en soit, la réalité est là : les produits alimentaires et non alimentaires sont de plus en plus chers. La cherté gagne du terrain et complique chaque jour un peu plus la vie des pauvres consommateurs dans nos milieux urbains. Les associations qui prétendent défendre les droits des consommateurs au Niger sont totalement aphones. Elles se sont en effet, murées dans un silence de cimetières et observent comme tout le monde l’envol spectaculaire des prix.
Oumarou Moussa(onep)