La saison des pluies est en train de battre son plein dans notre pays. Après un début en bégaiement difficile, les pluies tombent aujourd’hui comme des cordes et souvent sans discontinuer pendant des heures…et des heures. Dans certaines zones de notre pays, ces grosses pluies ont occasionné des inondations avec souvent des effondrements de maisons, et même des pertes en vie humaine en plus des dégâts matériels.
Dans les grandes villes comme Niamey, c’est surtout le piètre spectacle des rues inondées dans les quartiers qui marque les esprits. Malgré son statut de capitale, doublé de ville coquette « Nyala », Niamey n’échappe pas au triste panorama qu’offrent certaines villes dont l’assainissement reste à désirer. En raison d’immenses problèmes d’assainissement les habitants de certains quartiers de la capitale ont carrément les pieds dans l’eau pendant la saison des pluies.
Les quartiers Bassora, Bobiel, Aéroport, Talladjé, Zarmagandey et bien d’autres encore, vivent ce martyre depuis des lustres. Il y a une absence totale de caniveaux pouvant drainer et évacuer les eaux de ruissellement, qui finalement s’entassent et créent des marigots dans les ruelles. Même les grandes voies sensées desservir les quartiers sont souvent submergées et envahies par les eaux. Ce qui rend ces zones très difficile d’accès dès que la pluie s’abat. D’ailleurs les habitants qui y vivent payent le prix fort lorsque les taxis qu’ils empruntent refusent obstinément de s’y aventurer préférant les déposer à de centaines de mètres de leurs domiciles.
Outre ces ruelles impraticables, il y a aussi le problème de l’envahissement de certaines chaussées de la capitale par les eaux. Le cas le plus significatif est celui des deux voies du boulevard qui joint le rond- point de la Francophonie à celui de Telwa.
Dans sa portion de la « cité des députés », la chaussée est littéralement envahie par les eaux. A ce niveau, il n’existe aucun canal d’écoulement de ces eaux qui stagnent et obligent les usagers de la route à opérer des gymnastiques de toute nature, au mépris du Code de la route, pour se frayer un passage. En anticipant sur tous ces problèmes d’occupation des routes par les eaux de pluie, les services municipaux concernés pourraient éviter aux citoyens de la ville de Niamey l’inconfort d’une mobilité réduite dans des quartiers remplis d’eau.
Oumarou Moussa(onep)