Le Samedi 10 Août 2024, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, a porté à la connaissance de la Nation et de l’opinion internationale le bilan annuel de la gestion du gouvernement de transition.
« L’union du peuple autour du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) est donc le point marquant du bilan annuel que nous dressons pour cette première année d’exercice du gouvernement. Nous avons en effet compris qu’un peuple digne sait pouvoir compter d’abord sur ses propres forces pour mériter respect et considération », a dit, à juste titre, avec fierté et enthousiasme, Ali Mahaman Lamine Zeine.
En effet, et c’est un rappel, le 30 Juillet 2023, moins d’une semaine après la prise de pouvoir par les Forces de Défense et de Sécurité(FDS), réunies au sein du CNSP, les Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à laquelle notre pays n’appartient plus aujourd’hui, et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se réunissaient à Abuja pour prendre une batterie de sanctions hors-normes, « jamais imposées à un peuple » pour reprendre l’expression du Premier Ministre, ministre de l’Economie et des Finances, déclencher une cabale voire projeter d’agresser notre pays à travers une expédition punitive et un raid qui sera, à tout point de vue, meurtrier sur Niamey.
Menaces permanentes et quotidiennes d’un blitzkrieg (attaque coordonnée de l’armée de terre et l’armée de l’air), blocus frontalier, aussi bien terrestre qu’aérien, embargo sauvage sur les ressources financières de l’Etat et de ses démembrements, sur les produits pharmaceutiques et de première nécessité, mesures draconiennes tous azimuts et de tout acabit, aucun secteur, aucune couche sociale bref, aucun Nigérien n’a été épargné par la violence, les impacts et les conséquences de ces sanctions inhumaines infligées à notre cher pays par ces organisations communautaires, en violation flagrante de leurs propres textes, sous les stimuli administrés par des puissances occidentales, impérialistes et néo-colonialistes et les vivats de la cinquième (5ème) colonne constituée de dignitaires du régime déchu, traîtres à leur Nation .
Face à cette situation de haute tension pouvant mettre sa survie en danger et mettre en péril la vie de ses filles et fils, la Nation, dans toutes ses composantes et sa diversité, a puisé dans ses valeurs héroïques ancestrales la force de caractère de tous les instants, la résilience à toute épreuve, l’endurance légendaire du sahélien pour rester debout, reconquérir sa souveraineté et son indépendance véritable, défendre et sauvegarder la patrie.
« En acceptant les privations de toutes sortes, en supportant la faim, la soif, se désolant stoïquement d’assister à l’agonie de ses enfants martyrs dans les hôpitaux par manque de médicaments et d’électricité ou fauchés par les balles assassines des terroristes, le peuple nigérien est resté debout pour arracher sa liberté et restaurer sa dignité », a dit le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances.
C’est donc dans ce contexte et fort de la confiance du peuple que le Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a constitué, le 7 Août 2023, le gouvernement de transition.
Aussitôt après sa formation, le gouvernement de transition s’était mis au travail et a dégagé les tâches urgentes à accomplir qui sont de maintenir l’Etat debout en assurant l’accomplissement de ses missions régaliennes, pour rompre les digues de l’encerclement dans lequel la CEDEAO et l’UEMOA et leurs commanditaires extérieurs, tapis hors du continent africain pour la plupart, voulaient contenir et maintenir notre pays afin de l’abattre, pour nouer des relations internationales respectueuses de la souveraineté et de l’indépendance du pays et asseoir les bases d’un développement socio-économique de notre Nation en tirant les leçons de tous les agissements malveillants à son encontre.
Convaincu qu’un peuple digne doit compter d’abord sur ses propres forces pour mériter respect et considération, le gouvernement a, sans concours extérieur, pris en charge les dépenses de sécurité, les charges salariales et autres allocations de l’ensemble des FDS, l’acquisition de matériels et équipements militaires permettant une montée en puissance des armées, le paiement régulier des salaires des agents de l’État, des pensions, des bourses et allocations des élèves, l’approvisionnement de notre pays en produits de première nécessité et en produits pharmaceutiques, l’appui en intrants agricoles aux producteurs ruraux, l’organisation d’une bonne rentrée scolaire et le renforcement des capacités nationales de production d’électricité.
La levée de l’embargo injuste contre notre pays a permis la reprise conditionnelle des relations avec les institutions financières avec lesquelles le Niger est engagé.
Cependant, tirant les leçons de l’attitude de ces institutions suite à l’embargo injuste imposé à notre pays, le gouvernement a conditionné la reprise de ces relations au respect strict de ses choix et aux priorités qu’il a lui-même définies.
La création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), puis celle de la Confédération de Etats du Sahel (regroupant le Burkina-Faso, le Mali et le Niger) ont été également des points saillants de cette première année de gestion du gouvernement de transition dont les membres, en parfaite harmonie avec leurs pairs de l’AES, mettent en œuvre les décisions importantes prises à Niamey le 6 Juillet 2024 par les Chefs d’Etat de cette nouvelle institution.
Comme on le voit, dans tous les domaines, le gouvernement de transition continue sûrement de jeter les bases d’un Niger nouveau, résilient, sécurisé et développé dans lequel les besoins fondamentaux des populations sont non seulement pris en compte mais satisfaits avec célérité et dévouement.
Il reste à l’ensemble des filles et fils de la Nation, sans baisser les bras et la garde, à se remettre résolument au travail dans l’union des cœurs et des esprits afin de mettre en œuvre la vision du Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, celle d’un Niger prospère et véritablement indépendant.
Alou Moustapha (ONEP)