La 31ème édition de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse intervient dans un contexte marqué par un combat épique pour la sauvegarde de la patrie ; une lutte acharnée, passionnante et exaltante de reconquête de la souveraineté nationale, la volonté du peuple, détenteur exclusif de la souveraineté, de recouvrer sa véritable liberté et réelle indépendance menée sous la guidance du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) depuis le 26 Juillet 2023.
Le Niger a commémoré, en effet, le vendredi 3 Mai 2024, la 31ème édition de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse avec pour thème : « La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale ».
Cette journée mondiale, placée sous la coordination de l’UNESCO, a pour objectifs de favoriser la mise en place des initiatives qui visent la défense de la liberté de la presse, rappeler aux Etats le respect des engagements qu’ils ont pris envers la liberté de la presse, évaluer les avancées et la situation du respect de la liberté de la presse à travers le monde, commémorer la mémoire des journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession, soutenir et appuyer les journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession, soutenir et appuyer les journalistes et les médias qui sont victimes de mesures d’entraves ou de violation de la liberté de la presse.
Ici, dans notre pays, la dynamique de construction nationale basée sur la sauvegarde de la patrie, la reconquête de la souveraineté nationale, le combat contre les ennemis internes et externes, la cohésion sociale, et l’unité nationale, maillons de la chaîne de l’essor du pays, exige une sensibilisation, une transmission de la bonne information, une conscientisation des masses populaires qui déboucheront sur un changement de mentalité et de comportement et une participation massive du peuple à ce processus historique.
Aujourd’hui plus qu’hier, les médias, surtout en cette période cruciale de l’Histoire du Niger contemporain, doivent être au service du développement malgré les pesanteurs politiciennes et financières qui pourraient les dévier du respect strict des règles de l’éthique et de la déontologie qui fondent l’exercice de leurs métiers.
En vérité, contrairement à une idée répandue, intériorisée et acceptée même dans la corporation, la liberté de la presse est la liberté du public, du consommateur de l’information, de choisir ce qu’il désire lire, voir ou entendre et de partager son opinion sur toute question qui intéresse la vie de la Nation, de choisir le canal par lequel il veut s’informer, d’utiliser la langue qu’il veut et à travers laquelle il veut se faire comprendre, et non celle du journaliste de dire ce qu’il veut, tout ce qu’il veut, sur tout ce qu’il veut, comme il veut, quand il veut.
Par conséquent, c’est une Lapalissade, une vérité de la Palice, puisque c’est une évidence d’affirmer que la liberté de la presse, qui, du reste, dans le sens où le journaliste peut publier/diffuser tout ce qu’il veut, n’existe nulle part au monde, appartient au public.
Si le terme de ‘’quatrième pouvoir’’ a été utilisé pour la première fois au XIXème siècle par l’écrivain Emile Zola, la presse a été confortée comme telle dans le milieu des années 70 grâce à l’affaire du Watergate, lorsque, aux USA, deux journalistes d’investigation du Washington Post, à coups de révélations, ont fini par pousser Richard Nixon, le Président de la première puissance mondiale, à la démission. La presse est une institution sociale pour d’autres, puisqu’elle permet d’une part au public d’être informé et prendre part à la marche du pays et relaie les dangers qui guettent la vie en société dans tous les domaines ; d’autre part, elle est un moyen de propagande et de pression pour les hommes politiques ; la presse reste un moule qui façonne l’esprit du récepteur.
C’est pourquoi, dans le processus de l’édification du Niger nouveau, la presse nationale (publique et privée) doit retrouver son rôle d’avant-garde, de veille et de répondant à tous ces médias internationaux et ceux de certains pays qui ne cachent pas leur inimitié à notre pays en propageant des fausses nouvelles et autres informations tendancieuses rapportées quelques fois par des « correspondants » ou « spécialistes de l’Afrique » qui, en réalité, rapportent des témoignages d’absents, loin du Niger, de ses réalités, des faits et de la vérité.
En cette période décisive de la vie de la Nation, les rôles de l’information sont de consolider le sentiment national, sensibiliser et mobiliser les masses laborieuses sur les idéaux prônés par les autorités de la transition en cours dans le pays, expliquer les thèmes intéressants et sujets brûlants de l’heure en lien avec la reconquête de la souveraineté nationale, la sauvegarde de la patrie et susciter le changement souhaité pour faire du Niger un pays véritablement libre, indépendant et souverain qui marche résolument vers le progrès.
Pour y parvenir, les hommes de médias doivent impérativement reconquérir le monopole de la recherche, du traitement et de la diffusion de l’information dans ce monde du « Buzz » et des « réseaux sociaux » où tout le monde est acteur de l’information, évoluer dans le strict respect des lois, de l’éthique et la déontologie des métiers de la presse, loin de la désinformation, l’intoxication, la propagation de la rumeur et des nouvelles qui relèvent d’ailleurs plus du domaine des renseignements, c’est-à-dire de la police que de l’information.
Enfin, pour y arriver , sans verser dans l’autocensure, alors que le pays est épié par les ennemis de tout acabit, alors que des fakirs entrevoient l’apocalypse, pendant que des prophètes de malheur prient pour la désunion des fils et filles de la Nation, au moment où des oiseaux de mauvais augure chantent des proses funestes, en cette période de sauvegarde de la patrie, au nom du sentiment national et patriotique, les hommes et les femmes qui exercent les métiers de la presse, les journalistes plus spécifiquement, doivent avoir à l’esprit les propos d’un doyen de la presse de notre pays qui disait : « en toute responsabilité, il y a des choses qu’un Nigérien patriote doit dire et des choses qu’il n’est pas nécessaire de dire ».
Par Alou Moustapha (ONEP)