De 2020 à cette date, la ménagère a de plus en plus du mal à remplir son panier, car les coûts des denrées de grande consommation montent alors que les revenus ne connaissent pas d’amélioration. Cette augmentation généralisée des prix des produits de première nécessité suscite de commentaires chez les consommateurs qui n’arrivent toujours pas à comprendre pourquoi cette situation va de mal en pire.
Un tour au niveau des marchés ou de certains magasins permet de voir comment les nigériens surtout de la classe moyenne souffrent de la cherté des produits de consommation courante. Certains qui viennent avec l’intention de faire leur ravitaillement du mois, sont obligés de revoir leur programme une fois à la caisse pour le payement. Les clientes se retrouvent parfois dans l’obligation de ramener certains produits à leurs places parce- qu’ils les jugent plus chers qu’auparavant. Ce qui fait qu’aujourd’hui beaucoup s’en tiennent à acheter juste le nécessaire pour joindre les deux bouts. A titre d’exemple : l’huile de cuisine dont le litre est aujourd’hui à 1300 FCFA au lieu de 900 ; le kilogramme de la viande à 3000FCFA au lieu de 2400 ; le prix de la tasse de haricot est monté de 1600 et 3000FCFA ; pour la tasse de mil il faut au moins débourser 1000FCFA ; les cubes d’assaisonnement, le sel, les légumes, la pomme de terre, les conserves, le savon ont également connu des hausses allant de 20 à 50% en l’espace de quelques mois. Toutes les clientes rencontrées au marché déplorent cette situation qui pèse sur la maigre bourse des ménages nigériens. Certaines indexent la mauvaise foi des commerçants qui, chaque jour que Dieu fait, augmentent les prix des produits.
De leur côté les commerçants détaillants, expliquent autrement la situation. « Nous avons acheté les produits chers auprès de grossistes », disent-ils. Quant aux grossistes, ils imputent la hausse du prix des produits par le fait que le transport coûte excessivement cher. Mais, même certains produits locaux ne sont épargnés par la hausse et sont de la portée certains ménages.
Récemment, l’Association des Consommateurs du Niger a demandé au gouvernement d’agir face à cette dégradation du pouvoir d’achat des citoyens. Pour trouver des solutions aux préoccupations des consommateurs, le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a, sur instruction du Président de la République Mohamed Bazoum, rencontré le 2 mars 2022 les opérateurs économiques du pays qui ont proposé des pistes de solutions aux problèmes. Toujours dans le souci de permettre aux nigériens moyens de vivre avec leurs maigres moyens, les autorités nigériennes ont pris plusieurs mesures d’allégement fiscal et douanier, notamment une baisse de 3,5% à 17 %, selon les produits. Mais force est de constater que malgré ces mesures prises par les autorités, les prix des produits de première nécessité ne font grimper.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)