Le vice-président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Elh Mahamadou Souleymane a présidé le mardi 20 juin 2023 à Dosso, l’ouverture de l’atelier de formation des journalistes et des influenceurs web en techniques de vérification de l’information (fact-checking) sur les réseaux sociaux. Cette formation, financée par l’Union Européenne et organisée par le Conseil Supérieur de la Communication en partenariat avec l’Institut Électoral pour une Démocratie durable en Afrique (EISA) vise à édifier, outiller et renforcer les capacités des participants sur les techniques de vérification de l’information sur les réseaux sociaux afin de lutter contre la désinformation.
À l’ouverture des travaux, le directeur pays EISA, M. Konan Aimé a adressé sa profonde gratitude aux autorités de la région de Dosso avant de révéler l’importance capitale de cet atelier qui s’inscrit dans l’ère du temps marqué par la prolifération des groupes terroristes, l’insécurité et la lutte d’influence entre grandes puissances. «L’information est un véritable enjeu de pouvoir», a-t-il dit.
Le Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso, M. Abdoul Aziz Halilou a pour sa part souligné l’importance de cet atelier de formation des journalistes et des influenceurs web compte tenu de la propagation des fausses nouvelles qui sont monnaie courante sur les plateformes des réseaux sociaux causant ainsi, des impacts néfastes sur la stabilité de l’État, les institutions, la société, la cohésion sociale et l’unité nationale. «Une telle formation en faveur des journalistes et acteurs de médias, dédiée aux techniques de vérification de l’information sur les réseaux sociaux requiert un intérêt capital car la désinformation, les fake news, les discours de haine gratuite inondent les plateformes de nos citoyens», a-t-il ajouté.
Quant au Vice-président du CSC, il a déploré l’implication des médias traditionnels dans la diffusion et la vulgarisation des fausses informations. «La désinformation communément appelée ‘’intox’’, ‘’fake news’’ est devenue monnaie courante sur les réseaux sociaux. Souvent ces fausses informations sont relayées malheureusement par les médias traditionnels. La manipulation de l’information ou la guerre informationnelle dans le contexte sécuritaire ambiant constitue une préoccupation de chacun et de tous», a déclaré Elh Mahamadou Souleymane. Il a également expliqué l’impact négatif, l’ampleur et la persistance du phénomène qui affectent la qualité du travail des journalistes et des web activistes. Le Vice-président du CSC a rappelé les efforts de son institution qui œuvre pour la consolidation du droit à l’information, la promotion de la qualité et la professionnalisation des journalistes et des acteurs qui contribuent à animer l’espace civique d’expression.
Elh Mahamadou Souleymane a énuméré les apports de cette dernière formation aux journalistes dont entre autres, le renforcement des participants sur la notion de fausses nouvelles, les techniques de vérification de l’information sur les réseaux sociaux, le renforcement des participants à identifier et vérifier des contenus sur les réseaux sociaux, et le renforcement des participants sur les techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l’information de manière professionnelle. Le vice-président a lancé un appel à l’endroit des journalistes, activistes et des citoyens. «Les journalistes, activistes et citoyens doivent prendre conscience de la gravité de la désinformation et faire preuve de responsabilité dans la publication et la diffusion des contenus sur les réseaux sociaux. Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres», a-t-il conclu.
Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)