Le Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou a pris part vendredi après-midi, au nom du Président de la République, au Forum sur la Promotion de l’Investissement en Afrique dans le contexte de la période post Covid19. Ce Forum est organisé par deux institutions américaines qui font la promotion des investissements dans le domaine du développement. Il s’agit notamment de la Société de Financement du Développement International (DFC) et d’Atlantic Council.
Dans son intervention au forum, M. Ouhoumoudou Mahamadou a, au nom du Président de la République, Champion de la ZLECAF, évoqué les opportunités offertes par l’Afrique en matière d’investissement.
Il a par la suite souligné que la pandémie de la covid19 a eu des répercussions tant sur le plan sanitaire qu’économique au niveau des pays africains. En effet, a-t- il indiqué, c’est surtout sur le plan économique qu’il y a eu d’importantes répercussions. Car a expliqué le Ministre-Directeur de Cabinet, pour la première fois depuis 25 ans, l’Afrique est en récession. Et, a fait savoir M. Ouhoumoudou Mahamadou pour sortir de cette récession, il est important qu’un programme de redressement soit mis en place. «C’est ce que nous avons élaboré au niveau des pays africains ; des programmes de relance post covid qui couvrent à la fois le domaine sanitaire mais aussi le domaine économique», a-t-il précisé.
Cependant a-t-il souligné, sur le plan sanitaire, l’Afrique a démontré sa forte résilience et sa forte préparation par rapport à la covid 19. Et c’est cette forte préparation notamment l’anticipation avant l’arrivée de la pandémie, qui a permis à l’Afrique de connaitre un désastre moins sévère que ce qui a été connu de par le monde. Aussi a ajouté M. Ouhoumoudou Mahamadou, l’Afrique s’est également inscrite sur des plateformes d’approvisionnement en produits pharmaceutiques. Ce qui a permis au continent de s’en sortir par rapport à la covid et d’avoir ces résultats connus.
Par contre, a-t-il déclaré, c’est sur le plan économique qu’il faut préparer la relance. Car la covid a créé une situation de renforcement de la pauvreté, du chômage et de sous-emploi. De ce fait, il faut que l’Afrique puisse sortir de cette situation. Et cela d’autant plus que l’Afrique est en retard par rapport aux objectifs de développement durable notamment en matière de lutte contre la pauvreté. Ainsi a-t-il affirmé, pour pouvoir sortir de cette situation l’Afrique a élaboré des plans de redressement qui cadrent avec la vision 20–63 du continent (qui est une vision d’intégration de développement économique qui permet à l’Afrique de sortir de ce qui a toujours été connu du continent à savoir un continent pourvoyeur de matières premières). Cette vision que les Etats africains ont élaborée a-t-il précisé, est une vision qui repose sur l’ensemble des secteurs et qui permettra à l’Afrique d’avoir une croissance rapide d’où l’importance d’attirer les investisseurs.
«De ce fait, vous constaterez d’ores et déjà qu’il y a un engouement des autres pays à investir en Afrique, c’est le cas du continent asiatique, Chine, Japon, Europe, Russie. Bien évidemment il serait important que l’Amérique également contribue à cet investissement en Afrique», a-t-il -ajouté. En effet, l’Afrique dispose d’un potentiel extrêmement important en matières premières, en ressources agricoles et en ressources minières. Et ce potentiel peut être mis en valeur pour développer l’industrie, les infrastructures afin de faire de l’Afrique, un continent qui va émerger suite à cette pandémie de la covid.
Il a, à cet effet annoncé qu’une foire commerciale africaine aura lieu à Kigali en mars 2021. A cette occasion, tous les investisseurs africains seront regroupés ainsi que toutes les entreprises africaines performantes et si possible des entreprises américaines participeront à cette foire commerciale. Aussi, m. Ouhoumoudou a rappelé que le Président du Niger est le champion de la Zlecaf, un projet phare de l’UA qui a fait beaucoup de progrès. Grâce à la Zlecaf l’Afrique va devenir un marché unique intégré de 1 milliard 200 millions d’habitants avec la suppression des barrières douanières, artificielles entre les Etats. Ce qui, a-t-il conclu, permettra de développer les échanges qui vont démarrer dans le cadre de la Zlecaf dès le mois de janvier 2021. «Evidemment l’échange de marchandises ; de services est donc également une bonne opportunité pour les investisseurs américains», a-t-il dit.
Rahila Tagou(onep)