
Mlle Nadia Youssouf Zainou
Appareil photo au cou, objectif photographique en main, Mlle Nadia Youssouf Zainou marche avec assurance lors des cérémonies et d’autres activités nécessitant d’être immortalisées. Passionnée de la photographie, elle exerce sans complexe ce métier considéré au Niger comme l’apanage des hommes, compte tenu des considérations socioculturelles. Rares sont en effet les femmes qui embrassent la carrière de photographe dans le pays. Mais Nadia, une jeune étudiante âgée de 22 ans, détentrice d’une licence en marketing commercial international a décidé d’exercer le métier de son choix qu’est la photographie. Au départ, cette jeune demoiselle n’a jamais pensé qu’elle ferait carrière dans la photographie. C’est à l’occasion du mariage d’une de ses amies qu’elle s’est lancée dans l’apprentissage de la photographie afin d’éviter le chômage et de partager à travers cette activité sa créativité. « Grâce à l’aide de ma famille, j’ai suivi une formation en techniques audiovisuelles dans le but d’approfondir mes compétences », a-t-elle confié.
Selon Nadia, pour exercer cette activité il faut beaucoup de patience et de la confiance en soi. « Il faut avoir de l’audace et croire à l’objectif qu’on s’est fixé », a-t-elle précisé.
Malgré les obstacles, cette activité donne l’opportunité à la jeune fille de subvenir à ses besoins et à aider sa famille. Elle espère aussi inspirer d’autres femmes à se lancer dans ce domaine.
Les tarifs pour les prestations qu’offre Nadia varient de 5000 FCFA à 10000 F CFA, et lors des cérémonies, cela dépend du nombre d’invités pris en photo. « Grâce à ce métier je suis devenue autonome, je ne tends plus la main, j’achète ce que je veux, j’arrive à subvenir à mes besoins », s’est-elle réjouie. Nadia envisage de créer sa propre entreprise pour davantage s’investir dans la photographie.
Par ailleurs, Nadia invite les jeunes femmes à travailler dur afin d’apporter leur part de contribution au développement du pays à travers des activités génératrices de revenus. « Pour cela il faut développer son sens de curiosité et de don de soi dans le but d’atteindre ses objectifs car, l’Etat ne pourra jamais recruter tous les diplômés de ce pays », a-t-elle conclu.
Iro Adamou Hadiza (ONEP)