
La journée récréative a réhaussé la moral des enfants et de leurs familles
L’Association Tanmaha, enfants des militaires en situation de difficulté, a organisé hier, dimanche 12 mai 2024, dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de la femme nigérienne, une journée récréative. Cette activité riche en animation a été une occasion pour ces enfants et leurs parents de se détendre, de s’égailler et de se retrouver pour échanger sur les difficultés que les mères rencontrent au quotidien.
Selon la présidente de l’Association Tanmaha, enfants des militaires en situation de difficulté, Mme Mounkaila Ramatoulaye, l’esprit de cette journée récréative est de faire sortir ces enfants afin de changer leur routine de confinement qui consistait à les garder de façon permanente à la maison. « Comme vous le voyez, ils sont tous joyeux et détendus », a-t-elle affirmé. Par ailleurs, ladite journée servira également de cadre, dit-elle, pour les différentes mères d’évoquer et de partager leurs difficultés et leurs expériences du quotidien. « En tant que mère d’un enfant en difficulté, je sais à quoi elles sont confrontées », a-t-elle souligné.
Outre les parties danse, chant et dégustation, des séances de sensibilisation ont été dispensées aux parents pour davantage les outiller avec de nouvelles méthodes qui peuvent leur permettre de mieux s’occuper de ces enfants. L’un des thèmes de la séance de sensibilisation a porté spécifiquement sur la drépanocytose. Ainsi, d’après les explications du Médecin Colonel Boureima Soumana Mariame, Directrice Générale du Centre National de Référence de la Drépanocytose, cette maladie génétique est évitable si et seulement si les parents font au préalable des tests avant le mariage.
« Nous devons, avant de nous marier, faire toujours l’électrophorèse de l’hémoglobine pour que nous puissions prendre connaissance de notre profil », a-t-elle conseillé. Le Médecin Colonel Boureima Soumana Mariame a ajouté que dans les complications de la drépanocytose, beaucoup d’enfants au niveau du centre font des accidents vasculaires cérébraux et deviennent des enfants handicapés. Pour minimiser, un tant soit peu, ces souffrances à ces êtres fragiles, la Directrice Générale du Centre National de Référence de la Drépanocytose a lancé un appel à l’endroit des adultes pour plus de responsabilités. « Deux parents AS vont forcément donner naissance à un enfant SS et cela représente un handicap à vie pour l’enfant», a-t-elle prevenu.
Hamissou Yahaya (ONEP)