L’association Timidria et la Commission des affaires générales et institutionnelles, en collaboration avec CORDAID, ont organisé ce samedi 1er juillet une journée parlementaire d’information et de sensibilisation à l’hémicycle. Ces échanges ont pour but d’éclairer les députés sur les pratiques esclavagistes en prélude à l’examen du code pénal, notamment concernant l’article 270 de ce texte.
En procédant au lancement officiel des travaux de la journée, le 3ème vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Zakara Karidio, a affirmé que l’esclavage est resté pendant longtemps un tabou au Niger car peu de gens acceptaient d’en parler publiquement. « Cette omerta a été de plus en plus dénoncée par les autorités. En effet, soucieuses du respect des droits humains et de la promotion de la démocratie, les autorités de la septième République ont accompagné toutes les initiatives salutaires entreprises dans le cadre de la lutte contre ce phénomène », a-t-il rappelé.
Pour le président du Bureau exécutif national de l’association Timidria, M. Ali Bouzou, la tenue de la journée parlementaire de sensibilisation au sein de l’hémicycle « est une preuve éloquente que cette question cruciale de l’esclavage n’est plus un tabou, mais un phénomène de société » qui appelle à la réflexion l’ensemble des Nigériens. Malgré tous les efforts, a-t-il regretté, l’esclavage reste encore un grand défi à relever.
Plusieurs personnalités membres du corps diplomatique accrédité au Niger, du système des Nations Unies au Niger, des organisations internationales, ainsi que des enseignants et chercheurs sur la question, ont contribué à éclairer les participants.
Souleymane Yahaya(onep)