Sésame du Niger, agrumes d’Afrique du Sud, avocats du Kenya… Des spécialités africaines sont découvertes et aimés de plus en plus de consommateurs chinois. BYD, Geely, Dongfeng et SAIC… Les véhicules chinois à énergie nouvelle, performants et abordables, circulent dans les rues des pays africains, offrant un choix diversifié. En mettant l’accent sur la qualité, la coopération sino-africaine porte, ces dernières années, de nouveaux fruits et dégage une vitalité plus prometteuse.
Les besoins de l’Afrique sont les priorités de la coopération sino-africaine. En renforçant la synergie avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, la Chine a avancé dans le cadre du FOCAC des annonces importantes couvrant différents domaines pour contribuer au développement et au redressement de l’Afrique. Dix programmes en 2015, huit initiatives en 2018 et neuf programmes en 2021. Lors du Dialogue des dirigeants chinois et africains en 2023, de nouvelles mesures substantielles ont été lancées pour soutenir l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture et la formation des talents en Afrique. La Chine reste déterminée à accompagner le continent africain dans sa modernisation. Des décennies d’efforts assidus sont récompensées par des fruits abondants. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 15 années consécutives. En 2023, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique a battu un nouveau record historique pour atteindre 282,1 milliards de dollars américains. La Chine est également le pays en développement qui investit le plus en Afrique, avec plus de 3 000 entreprises chinoises qui s’y sont installées fin 2022. Elles ont créé des postes d’emplois dans leurs pays d’accueil, favorisé le développement et la transformation de la chaîne industrielle en Afrique, et augmenté la valeur ajoutée des produits africains. Le chemin de fer Addis Abeba–Djibouti, Mombasa-Nairobi, le port de Lekki et autres projets phares d’infrastructure ont considérablement facilité la circulation de personnes et de marchandises. Aujourd’hui, les projets de coopération sino-africaine se réalisent sur tout le continent et contribuent à transformer l’abondance de ressources naturelles de l’Afrique en atouts de développement au bénéfice des peuples africains. L’esprit pionnier est le secret de la vitalité des relations sino-africaines. La dynamique de l’économie numérique et du développement vert offre aux Africains de véritables opportunités pour promouvoir la transformation économique, renforcer leur place dans les chaînes industrielles mondiales et passer à une vitesse de développement supérieure. Ces domaines émergents sont aussi de nouveaux pôles dans lesquels la Chine et l’Afrique pourront valoriser leurs avantages comparatifs et élargir la coopération. La Chine est un acteur important dans le développement numérique de l’Afrique. Elle a participé à plusieurs projets de câbles sous-marins reliant l’Afrique à d’autres continents. Depuis la création du FOCAC, elle a construit et modernisé environ 150 000 kilomètres de backbones en Afrique, couvrant 700 millions d’utilisateurs locaux. La Chine est aussi un partenaire important de l’Afrique dans sa transition énergétique. Elle y a mis en œuvre des centaines de projets de production d’électricité et de réseaux électriques issus d’énergies propres et soutient les pays africains dans leurs efforts pour mieux valoriser les énergies solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique en vue d’un développement de haute qualité. Des mécanismes de coopération avec l’Afrique, il y en a beaucoup. Des plans et des promesses, il y en a également. L’important est de répondre réellement aux besoins des Africains. Basée sur la sincérité, l’égalité, le respect et le pragmatisme, la coopération sino-africaine recherche le bénéfice partagé et contribue grandement à la coopération Sud-Sud. Elle ne suit pas les vieux modèles bâtis par certains grands pays et ne sacrifie pas les intérêts de long termes de l’Afrique. Ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Afrique, ne pas imposer sa volonté à l’Afrique, ne pas assortir ses aides à l’Afrique de conditions politiques quelconques. C’est ce que fait la Chine en vue d’une coopération gagnant-gagnant.
Ces dernières années, sous la conduite de l’Initiative “la Ceinture et la Route” et du FOCAC, la coopération Chine-Niger a obtenu des résultats remarquables. La Chine est le premier investisseur étranger et le principal partenaire commercial du Niger. De nombreux projets au Niger tels que le Pont Général Seyni Kountché, l’Hôpital Général de Référence de Niamey et la Cimenterie de Badaguichiri (Mongo Ciment) ont contribué au développement du pay et à l’amélioration des conditions de vie de la poputation. Depuis plus de deux décennies, la Chine a accompagné le Niger dans l’exploitation pétrolière pour réaliser son “rêve d’industrie pétrolière”. Avec la mise en production du projet intégré de la phase 2 du bloc Agadem, le Niger est devenu exportateur de pétrole brut et s’engage sur la voie rapide du développement. Actuellement, de nombreuses sociétés chinoises se sont installées au Niger et de plus en plus de commerçants nigériens se rendent en Chine pour chercher des opportunités d’affaires, qui promeuvent les échanges économiques entre nos deux pays. La délégation du Ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information a participé en avril dernier à la Première Édition de la Semaine Nationale du Numérique du Niger, ce qui ouvre de nouvel horizon de coopération dans le domaine numérique.
Le Sommet du FOCAC aura lieu à Beijing en septembre prochain. Et les dirigeants chinois et africains se réuniront à nouveau pour discuter de la promotion de la coopération sino-africaine de haute qualité. La Chine est prête à saisir cette occasion pour promouvoir le développement de la coopération sino-nigérienne, et pour bénéficier aux nos deux peuples.
JIANG Feng,
Ambassadeur de Chine au Niger, à l’occasion du Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine à Beijing