Le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’accessibilité des smartphones et autres applications ont permis l’avènement des réseaux sociaux. Ainsi, des personnes ayant des intérêts communs se constituent en groupes pour communiquer entre elles, développer leurs affaires, partager des expériences, renforcer les liens familiaux ou professionnels, etc.
Cependant, au lieu de servir d’espaces d’échange d’informations utiles, les groupes de réseaux sociaux servent de plateformes où des manipulateurs de tout acabit, des escrocs et autres cybercriminels règnent en maîtres.
Profitant du faible niveau de culture numérique et même celui d’alphabétisation de nos concitoyens, ces gourous des réseaux sociaux balancent toute sorte d’information sous formes d’audio, de texte, d’image et ou de vidéo qui n’ont en commun que la manipulation.
Ils sont, en cela, aidés par des partageurs invétérés qui, dans les groupes de réseaux sociaux raffolent des buzz et partagent, sans aucune retenue, ni aucun reflex critique, toute sorte d’information qui tombe dans leurs boites électroniques. Ces partageurs ‘’professionnels’’ ne prennent souvent pas le temps de lire le contenu des publications qu’ils partagent et se retrouvent ainsi surpris lorsqu’une personne plus avertie leur notifie certains écarts contenues dans leurs partages.
En agissant ainsi, ces personnes s’exposent, sans le savoir, aux sanctions prévues dans la loi sur la cybercriminalité au Niger, qui répriment à la fois ceux qui produisent les contenus (illicites et ou illégaux) mais aussi ceux qui les partagent.
Comme quoi, avant de partager tout contenu numérique, il est préférable de prendre la précaution de le lire pour au moins en être imprégné d’une part.
D’autre part, les institutions, structures et autres acteurs intervenant dans le secteur des TIC doivent aussi intensifier la sensibilisation pour relever le niveau de culture numérique de la population. C’est ainsi qu’on contribuera à réduire, les risques de propagation des fakenews et autres contenus préjudiciables à la paix, à l’ordre public et à la cohésion sociale dans le contexte sécuritaire déjà compliqué de notre région.
Siradji Sanda(onep)