
Le Burkina Faso a son FESPACO et son SIAO, le Mali a sa Biennale de la photographie, la Côte d’Ivoire a son MASA.
Au Niger, nous avons le SAFEM (Salon International de l’Artisanat pour la Femme) qui est incontestablement l’événement socioculturel et économique le plus connu. La 13ème édition débute ce matin à Niamey au Palais du 29 juillet et l’Académie des Arts Martiaux. D’année en année, gagnant en notoriété, SAFEM a franchi frontières et océans pour s’imposer comme un passage obligé pour les acteurs du marché de l’artisanat.
Chaque année, le SAFEM accueille des milliers d’exposants, de visiteurs, d’acheteurs et de promoteurs venus non seulement des différentes régions du Niger, mais aussi d’Afrique et d’ailleurs.
Il ne peut, du reste, en être autrement quand on connaît le savoir-faire des artisanes et artisans nigériens, la qualité de leurs produits mais aussi et surtout l’hospitalité légendaire du peuple sahélien du Niger.
Des produits de la bijouterie et de la maroquinerie des artisans d’Agadez et de Tahoua, aux encens exquis des artisanes de Diffa, en passant par les produits agroalimentaires des transformatrices de Maradi, Dosso et Zinder, les vanneries des artisanes de Tillabéri et les articles raffinés des villages et centres artisanaux de Niamey, le visiteur aura l’embarras de choix. Et d’où qu’il vienne, le visiteur trouvera ce qu’il cherche !
Le SAFEM, c’est la vitrine où s’affichent fièrement la diversité et la qualité de l’artisanat nigérien, mais aussi celui des autres pays amis. C’est aussi le cadre idéal pour les institutions de prospecter des opportunités de collaboration et de partenariat, d’identifier des besoins en renforcement de capacités et en encadrement.
Mais, le SAFEM est aussi et surtout la reconnaissance de la contribution inestimable qu’apporte la Femme Nigérienne au développement du pays.
Et ce n’est pas le Ministère en charge de l’Artisanat qui soutiendra le contraire. En effet, d’après les statistiques officielles, le secteur de l’artisanat est le deuxième pourvoyeur d’emplois et de revenus, juste derrière l’agriculture et l’élevage, avec une contribution au PIB d’environ 25 %. Il génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 100 milliards de francs CFA et occupe plus de 1,2 million de personnes dont 60 % sont des femmes.
Dès lors, il est clair qu’investir dans l’artisanat, c’est investir dans l’avenir. C’est pourquoi, les pouvoirs publics, les partenaires au développement et le secteur privé doivent joindre leurs efforts pour accompagner les artisans en particulier les femmes qui possèdent un incroyable talent. Mais au-delà des institutions, les consommateurs que nous sommes peuvent aussi jouer un rôle crucial dans l’accompagnement du secteur en achetant et en consommant les produits de l’artisanat local.
Alors, tous au SAFEM…
Siradji Sanda (ONEP)