Le Président du CNSP donnant le coup d’envoi de la Semaine culturelle
C’est une marée humaine qui a convergé au stade Général Seyni Kountché de Niamey, le vendredi 26 juillet 2024, jour anniversaire de l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). En effet, femmes, hommes, jeunes et vieux sont sorties massivement de tous les coins de la ville de Niamey pour assister, au stade Général Seyni Kountché, au lancement de la première édition de la Semaine Culturelle du Niger (Al’Ada). Une édition qui coïncide avec la célébration de l’An 1 de l’arrivée au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Ainsi, la forte présence de cette population est motivée par son désir ardent de voir de visu leur héros national, le libérateur comme l’appellent certains, qui est depuis le 26 juillet 2023 à la tête de l’État du Niger qu’il conduit sur le chemin de la souveraineté.
L’apparition de l’invité de marque de cette cérémonie s’est faite sous des acclamations, le stade était en ébullition. Pour certains citoyens, c’est le rêve qui devient réalité, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani était face à eux faisant le tour du stade accompagné du Premier ministre M. Ali Mahaman Lamine Zeine et du Ministre d’État, ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’armée Salifou Mody, pour saluer et remercier le vaillant peuple nigérien pour son soutien et la confiance qu’il a placée au CNSP pour mener son destin vers une nouvelle ère de prospérité. Outre les citoyens, les membres du corps diplomatique ont rehaussé de leur présence ce grand moment de fierté.
En effet, c’est par trois coups de tambour que le Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a donné le début des festivités et des prestations artistiques de la première Semaine Culturelle du Niger qui s’étalera du 26 juillet au 3 août 2024 pour célébrer la souveraineté retrouvée, la diversité culturelle et sportive du Niger. Peu après ce coup d’envoi donné par le Chef de l’État, la pelouse du stade général Seyni Kountché est devenue une scène de spectacle, rythmé par des chants traditionnels, des balais mettant en évidence la richesse et la diversité des cultures, mais surtout le travail de la terre, la chasse et la défense de son pays contre les oppresseurs d’hier et d’aujourd’hui. Par ailleurs, cette semaine sera aussi un rendez-vous pour les artistes en vue de promouvoir leur art à travers des chants, stimuler leur créativité dans la production d’œuvres patriotiques qui promeuvent la solidarité et la cohésion sociale entre les Nigériens. Sur le plan sportif, c’est le sport roi qui sera à l’honneur à travers des rencontres entre les lutteurs des huit régions représentées par deux de leurs meilleurs lutteurs.
Dans son discours à cette occasion, le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances M. Ali Mahaman Lamine Zeine a rappelé que le 26 juillet 2023, le leadership de toutes les composantes de l’armée, sous la conduite du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a placé le peuple nigérien sur la voie de la reconquête de sa souveraineté et de son indépendance véritable. Présenté pauvre, miséreux, incapable d’exister sans l’assistance de l’étranger, a dit le Premier ministre, le Niger s’est révélé au monde entier comme un pays respectable. Il est effectivement respecté aujourd’hui et respectueux de toutes les valeurs qui lui sont connues. « C’est la fusion du peuple tout entier avec son armée sur le chemin de l’affirmation de sa souveraineté qui a donné à notre pays l’image qui rayonne présentement », a-t-il indiqué.
En effet, a poursuivi M. Ali Mahaman Lamine Zeine, jamais dans l’histoire récente de notre pays, un événement n’aura reçu une aussi grande adhésion populaire, spontanée et massive sur l’ensemble du territoire. Selon le Premier ministre, le Niger est en train de démontrer qu’il sait compter sur lui-même, qu’il sait choisir son chemin, qu’il sait choisir ses amis et que son peuple est un peuple digne. Une posture qui, aujourd’hui force l’admiration des peuples épris de paix et de justice prônant la coopération et non la guerre. « Il est important de souligner que ce n’est pas le cas de ceux-là qui, depuis des siècles, construisent leur prospérité en nous imposant la servitude. C’est cela qui explique la violence sauvage sans aucun fondement à laquelle est soumis le Sahel central, c’est-à-dire le Mali, le Burkina Faso et le Niger depuis plus d’une décennie», a-t-il souligné.
C’est cela qui explique, dit-il, les sanctions iniques, injustes, irresponsables, criminelles jamais infligées à un peuple. Mais le Niger a puisé au fond de ses valeurs sociétales. « Ainsi, souvenez-vous, dès la fin du 18ᵉ siècle, Sarauniya Mangou, Amadou Kouran Daga, Kaocen Aktada, Amadou Dan Bassa, Idrissa Alaoma et bien d’autres figures illustres dont nous sommes les héritiers et les continuateurs se sont battus pour défendre la souveraineté totale, territoriale contre les envahisseurs étrangers. Il était donc normal que ces aspirations de paix, de liberté et de prospérité trouvent leur racine dans les profondeurs de nos civilisations, jaillissent dans le Liptako Gourma, qui veut dire ‘’qui ne peut être vaincu’’ » a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a par ailleurs souligné que le Niger est debout. Un long chemin a été parcouru, mais beaucoup restent également à faire pour ramener la paix et la prospérité dans la Confédération des États du Sahel. Pour ce faire, il a appelé à l’unité, au renforcement de la cohésion sociale et à rester déterminé à poursuivre le chemin tracé par le travail, l’observance d’une gouvernance vertueuse et soucieuse de la justice sociale. « Nous parviendrons, In Sha Allah, à ramener la paix et à construire une prospérité partagée aux bénéfices des peuples des États du Sahel. Nous avons confiance qu’un meilleur lendemain s’offre à nous et les générations futures se chargeront de poursuivre, de construire dans la belle voie que nous leur lèguerons », a-t-il conclu.
Auparavant le Gouverneur de la Région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a planté le décor en rappelant la lutte héroïque du peuple nigérien autour du CNSP.
Hamissou Yahaya (ONEP)
