Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Marou Amadou a procédé, le 27 juin dernier au lancement du concours d’entrée en première année de l’Ecole de Formation Judiciaire du Niger (EFJN), section magistrature. Les épreuves qui a duré deux jours, du 27 au 28 juin 2020 se sont déroulées à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Niamey.
Après l’ouverture de la première enveloppe contenant le sujet sur la procédure pénale, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Marou Amadou et la délégation qui l’accompagne ont visité quelques salles. M. Marou Amadou n’a pas manqué de prodiguer de sages conseils aux candidats. «Nous sommes venus pour vous souhaiter bonne chance et que le meilleur gagne. Rassurez-vous, toutes les dispositions ont été prises pour que ce concours se déroule et pour qu’il soit transparent. Il n’y aura pas de fraude, il ne faut pas tricher. Toutes les portes de fraude et de tricherie sont verrouillées. Celui qui n’est pas bon ne passera pas», a lancé le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
Dans toutes les salles, le Ministre Marou et sa délégation ont constaté la présence massive des candidats. Aussi, le contexte oblige, le Ministre de la Justice a apprécié le respect des mesures barrières de lutte contre la propagation de la COVID 19, notamment le port des bavettes par les candidats, les surveillants dans toutes les salles.
Cette année, 777 candidats ont été autorisés à concourir (dont 197 candidatures féminines) pour 50 places. Ces candidats composeront pour quatre épreuves en raison de deux épreuves par jour. Il s’agit des épreuves de procédure pénale, droit administratif, droit civil et culture générale. Au lancement du concours, les candidats ont composé sur l’épreuve de la procédure pénale avec comme sujet : «l’action civile dans un procès pénal».
Avant de quitter le centre, le Ministre de la Justice Garde des Sceaux M. Marou Amadou a expliqué l’importance et la nécessité d’un tel concours dont l’objectif vise à renforcer les juridictions nigériennes en ressources humaines en les dotant des juges compétents. Il a indiqué que le Niger compte actuellement moins de 400 magistrats pour un besoin évalué d’au moins 1500 pour le pays. «En terme de couverture géographique des juridictions nous sommes à 64%. Nous l’avons trouvé au tour de 40%. C’est insuffisant. Chaque citoyen nigérien a le droit d’avoir son juge naturel à côté de lui. Le Niger est vaste (…) donc dans tous les coins et recoins du pays il nous faut des juridictions, il nous faut des juges. Nous avons créés des juridictions dans chacune des 265 Communes et des Tribunaux d’Instance dans 63 départements. Mais nous n’avons pas des juges pour y nommer», a expliqué le Ministre de la Justice.
L’organisation de ce concours permet pour la deuxième fois consécutive au Niger de recruter et de former 50 nouveaux juges pour couvrir ce besoin.
Cette année, faut-il le rappeler, les titulaires des masters I en droit ont été autorisés à concourir suite à la modification de la loi sur le concours. Le Ministre a expliqué que cette ouverture va permettre à l’EFJN de prendre 50 étudiants pour la suite de la formation en magistrature. A ce niveau, le Ministre de la Justice a rappelé le processus qui a conduit à l’acceptation du master I en droit pour ce concours. Il s’agit, notamment, du différent qui a opposé le Ministère au SAMAN devant le Conseil d’Etat et à la Cour Constitutionnelle qui ont donné raison au Ministre de la Justice.
Ali Maman(onep)