Dans la ville de Niamey, les caniveaux débordés d’eaux usées non traitées se déversent directement dans le fleuve, polluant l’eau douce que les populations utilisent pour la consommation. Ces caniveaux, chargés de déchets domestiques et industriels, posent un grave problème environnemental. La pollution de l’eau affecte non seulement la faune et la flore aquatiques, mais elle compromet également la qualité de l’eau potable pour les populations locales. Cette situation met en lumière l’urgence de mettre en place des systèmes de traitement des eaux usées plus efficaces pour protéger les ressources en eau et assurer un environnement sain pour tous.
Au niveau de la corniche Yantala, sur la rive gauche, un caniveau directement relié déverse son eau en permanence dans le fleuve Niger. Le constat est déplorable. L’eau emporte dans son trajet des déchets de divers horizons. Aux alentours, les déchets emportés par cette eau usée créent des rigoles avant de suivre le cours du fleuve.
À moins de cent mètres du caniveau, un groupe de femmes s’est réuni. D’autres occupées à faire la lessive, pendant que certaines s’activent à prendre de l’eau qu’elles vont utiliser pour la consommation. Une eau non potable à laquelle s’est mélangée l’eau usée issue d’un caniveau obstrué par des déchets toxiques. Ces riverains sont ainsi exposés à des dangers multiples liés au rejet et à l’écoulement des eaux usées (issues des ménages, des industries) dans le fleuve Niger. Une eau chargée de micro-organismes pathogènes et de substances chimiques nocives, créant un cocktail toxique.
Rahila Tagou et Bachir Djibo (stagiaire)