
Un Oasis de nappes : un milieu abondamment irrigué
Elles se trouvent dans le département de Bilma situé au Nord-est de la région d’Agadez. Le département de Bilma est à la fois le plus vaste et le moins peuplé des départements du Niger. Il est limité au Nord par l’Algérie, à l’Est par la Libye, au Sud par le Tchad, à l’Ouest par la région de Zinder, les départements de Tchirozérine et Arlit.
Situé en plein zone désertique, le climat dans le département de Bilma est de type hyperaride. Il est caractérisé par une faible humidité, un fort ensoleillement accompagné de hautes températures, une précarité de précipitations, un régime de vent et une évaporation importante.
Les oasis de l’Agram (Fachi) et du Kawar-Djado sont des milieux très particuliers le long de la falaise du Kawar dans l’erg de Bilma. Ce sont de très belles palmeraies abondamment irriguées grâce aux sources et elles constituent un long chapelet s’étirant sur près de 300 km de Fachi à Djado en passant par Bilma. Ce sont des palmeraies très anciennes. Elles sont hétérogènes, en touffe, sans entretien et sans aucun alignement. Le nombre approximatif des palmiers est de 350 000 pieds.
Le système se différencie de celui de l’AÏR par son éloignement et l’exploitation artisanale du sel. A la différence de l’AÏR, les productions maraîchères sont consommées localement en raison des difficultés de conservation des produits, par contre la production des dattes est importante, environ la moitié de la production totale de la région.
Ressources hydauliques
Les palmeraies du Kawar-Agaram-Djado sont situées au pied d’une falaise gréseuse et sont alimentées en eau provenant du continental intercalaire situé dans le crétacé marin qui apparaît au sud de la falaise du Kawar.
Au Kawar-Agram (Fachi)-Djado, l’eau est abondante et se trouve à faible profondeur (moins de deux mètres) et parfois même elle forme des mares. Il existe de nombreuses sources surtout dans le secteur de Bilma dont certaines sont ascendantes sinon artésiennes (un forage effectué à Bilma aurait donné 500 m3/h). En dehors des secteurs recevant des sources, l’eau est facilement exploitable à l’aide du dispositif élévateur à balancier : le chadouf.
Le système oasien dans le Kawar-Agram-Djado se différencie de celui de l’Aïr par son éloignement et par l’exploitation artisanale du sel. Le maraîchage est pratiqué toute l’année. Le système agricole est semi-intensif et les moyens d’exhaure couramment utilisés sont le chadouf, les forages et les bornes fontaines.
Source : Etude de la problématique oasienne au Niger, Mars 2016