À l’instar des autres centrales syndicales du Niger, l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN) a organisé un défilé hier à Niamey. Les membres affiliés à l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) et ceux de la Confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger) ont marché ensemble du Rond-point Liberté à la Place Toumou. A l’issue de cette marche commémorative, le président du trimestre de l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger, et Secrétaire général de l’USTN, M. Alain Adikan a livré un message.
Le président du trimestre de l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger, a rappelé que cette fête du 1er mai 2024 intervient dans un contexte mondial caractérisé par des crises multiples et complexes mais intimement liées ayant eu des conséquences évidentes sur tous les aspects socio-économiques, politiques, et culturels de nos pays, notamment sur la vie des travailleurs. Des aspects sur lesquels des réflexions sérieuses doivent être menées à tous les niveaux et particulièrement au niveau des organisations des travailleurs en lien avec leurs préoccupations.
Au plan national et régional, le Secrétaire général de l’USTN a particulièrement insisté sur la situation du Niger avant et après les événements du 26 juillet 2023. C’est ainsi qu’il a déploré la gouvernance économique, politique et sécuritaire de notre pays pendant le régime dit démocratique. Une gouvernance accentuée par une mal gouvernance caractérisée par la corruption à grande échelle, des trafics de tout genre, une politisation à outrance de l’administration, le détournement et la dilapidation des deniers publics coiffés d’impunité, la privation des droits et libertés fondamentaux.
Au plan sécuritaire, M. Alain Adikan a fait remarquer qu’en dépit de la présence en grande pompe des armées étrangères et une impressionnante armada, l’insécurité ne s’est jamais éloignée de nos villes et de nos campagnes entretenant nos populations dans une psychose permanente au point où le commun des Nigériens s’interroge sur l’intérêt de leur présence. « Et c’est dans ce contexte qu’intervient le coup d’Etat du 26 juillet 2023, salué par l’écrasante majorité des Nigériens avec des fortes et courageuses décisions notamment la dénonciation des accords léonins avec la France et le départ des forces françaises, le retrait de la CEDEAO et la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Mali, la diversification des partenaires, bref une rupture totale d’avec l’ancien système et une véritable quête de la souveraineté de nos pays », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président du trimestre de l’ITN a salué la détermination, l’engagement et la résilience du peuple face à tous les obstacles notamment les sanctions illégales et iniques de la CEDEAO et ses velléités d’agression, qui sont en réalité des injonctions des puissances néocolonialistes. « Ces actions héroïques de notre armée et de notre peuple, nous nous devons de les magnifier, de les célébrer et de les inscrire en lettre d’or dans les annales de l’histoire politique de notre pays pour qu’elles servent de repère ou de référence et par là même, de mythe fondateur à la postérité », a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye (ONEP)